Archives de catégorie : Carrière

Hors classe, rentrée 2024

Documents

Fiche de suivi en ligne (06 et 83)
Fiche de suivi en word 06
Fiche de suivi en word 83

Vous êtes promouvable à la hors classe pour la rentrée 2024 ?

Tous les collègues éligibles ont reçu un mail sur le Iprof de la DSDEN pour dresser le tableau d’avancement au grade de professeur des écoles hors classe dans la messagerie Iprof le 27 mars pour le 06 et du 21 mars pour le 83.

Les promouvables

Conditions :
  • Avoir au moins 2 ans d’ancienneté dans l’échelon 9 de la classe normale au 31 août 2024
  • Ou être au 10ème ou au 11ème échelon de la classe normale
Sont promouvables
(sous réserve qu’ils remplissant les conditions statutaires d’ancienneté de grade et d’échelon)
  • Les agents en position d’activité, de détachement, ou mis à disposition d’un organisme ou d’une autre administration au 31 août de l’année au titre de laquelle le tableau d’avancement est établi.
  • Les agents dans certaines positions de disponibilité[1] qui ont exercé une activité professionnelle, conformément aux dispositions prévues aux articles 48-1 et 48-2 du décret n°85-986 du 16 septembre 1985 modifié et à l’arrêté du 14 juin 2019 fixant la liste des pièces justificatives permettant au fonctionnaire exerçant une activité professionnelle en position de disponibilité de conserver ses droits à l’avancement dans la fonction publique de l’État.
  • Les agents en congé parental ou en disponibilité pour élever un enfant, conformément à l’article L. 5159 du Code général de la fonction publique.
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Rémunérations : les enseignants français à la traîne

La profession fait face à une crise des vocations sans précédent, qu’il faudra pourtant endiguer si l’on veut procéder au fameux « choc des savoirs ».

L’une des causes majeures de cette désaffection est le manque d’attractivité, exacerbé par la promesse non tenue d’une augmentation de 10 %, qui a suscité un sentiment de trahison ou d’écœurement. Ces dernières années ont été marquées par une inflation galopante, qui a sévèrement affecté le pouvoir d’achat, tandis que le salaire des enseignants n’a pas suivi.

Le constat est encore plus frappant lorsqu’on compare la situation française avec celle d’autres pays.

En Allemagne, par exemple, les fonctionnaires et salariés du public, y compris les enseignants, ont obtenu une augmentation générale de 5,5 % ou d’au moins 340 € par mois à partir de mars 2024. De plus, une compensation de 3 000 € a été versée en plusieurs tranches à partir de juin 2023 pour contrer la flambée des prix post pandémie de Covid.

Au Canada, une hausse significative vient également de se négocier pour les enseignants. Pour les professeurs arrivés au sommet de leur échelle, le traitement est passé de 92 027 $ en avril 2022 à 100 280 $ dès avril 2023, et s’élèvera à 109 151 $ à partir d’avril 2027. Cette augmentation représente une hausse de 17,4 % sur cinq ans, qui pourrait être supérieure en cas d’aggravation de l’inflation. Précisons que 100 000 $ canadiens représentent la bagatelle de 68 000 €, soit 5 666 €/mois…

Ces avancées contrastent avec la stagnation que la majorité des enseignants subit. La stratégie ministérielle a négligé une grande partie des collègues, en se concentrant principalement sur les débuts de carrière, oubliant environ 67 % des enseignants en milieu et fin de carrière.

Face à cette situation critique, le SNALC continue de réclamer un plan pluriannuel de revalorisation des salaires sans contrepartie, significative et équitable pour tous les enseignants, sans distinction d’ancienneté. Un rattrapage est nécessaire pour compenser l’inflation et atténuer la perte de pouvoir d’achat. Il est d’autant plus urgent que la crise des vocations met en péril l’avenir de l’éducation en France.

Le 19 mars, en grève pour nos salaires

Dans le cadre unitaire fixé par les organisations syndicales de la fonction publique, le SNALC appelle à la mobilisation et à la grève le 19 mars prochain sur la question des rémunérations. Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires.

Le SNALC constate et condamne l’absence de toute perspective de mesures générales d’augmentation des rémunérations dans un contexte d’inflation encore soutenue. Le SNALCdemande la revalorisation du point d’indice, des mesures indiciaires et un rattrapage salarial sans contreparties pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale et du Supérieur. Le SNALC considère que les annonces du président de la République sur une meilleure reconnaissance du « mérite » constituent une diversion, alors qu’on nous prépare une année blanche sur le plan des mesures salariales.

Le SNALC s’oppose à l’annulation de 700 millions d’euros de crédits dans le budget d’une Éducation nationale exsangue. Il revendique l’abandon du pacte, pour que l’enveloppe budgétaire y correspondant soit reversée dans des mesures générales. Il revendique aussi un travail spécifique pour l’ensemble des contractuels afin de les sortir de la pauvreté forcée dans laquelle l’État les places : fin des temps incomplets imposés pour les AESH, élaboration d’une grille indiciaire pour les AED, perspectives d’avancement pour tous, création de corps de fonctionnaires de catégorie B pour les AED et les AESH.

L’analyse du SNALC n’a pas changé : la crise d’attractivité que connaissent la plupart de nos métiers est due en grande partie au manque d’attractivité salariale et à la baisse de pouvoir d’achat depuis plusieurs décennies. Les économies court-termistes faites par nos gouvernants sur notre dos fragilisent notre société toute entière, et seront à terme très coûteuses. C’est pourquoi il faut se mobiliser le 19 mars, puisque le mot d’ordre est clair et unitaire : les salaires !