Alors que nous vivons une rentrée des classes unique, la différence entre les discours et les actes est de plus en plus intenable. Côté pile, tout va très bien, nous sommes préparés à tout, « cette rentrée s’est passée dans la joie » (sic). Côté face, on attend toujours nos outils de travail informatiques, souvent nos masques, et une éventuelle dégradation de la situation sanitaire n’a clairement pas été anticipée. Le virus circule activement dans de nombreux départements, mais on n’a pas mis en place le plan de continuité pédagogique en cas de circulation active du virus. En EPS, on se tient à distance sauf quand on ne se tient pas à distance. Les parents sont démunis face aux fermetures de classes, d’école ou d’établissement, et la ministre du travail propose que l’Éducation nationale trouve des solutions de garde pour des enfants qu’elle ne peut accueillir dans ses locaux. La fameuse Garderie Nationale…
Dans ce contexte exceptionnel, nous, personnels de l’Éducation nationale et du supérieur, faisons face. Nous avons assuré la rentrée. Nous enseignons masqués, même si c’est tout sauf agréable. Nous accompagnons. Nous faisons toutes et tous tourner la machine, à notre poste, au-delà de nos opinions parfois divergentes.
Lire la suite