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100e congrès national : Le SNALC en confiance élit son nouveau Bureau national

Le SNALC, syndicat représentatif de tous les personnels de l’Éducation nationale, s’est réuni à Strasbourg du 22 au 26 mai 2023 pour son 100e congrès national.

Jean-Rémi Girard, professeur agrégé de lettres et président national depuis mai 2018, a été reconduit pour quatre ans dans ses fonctions à l’unanimité. Il sera secondé dans sa tâche par ses trois vice-présidents : Marie-Hélène Piquemal, Toufic Kayal, reconduits dans leurs fonctions, ainsi que Maxime Reppert, président du SNALC de Dijon, nouvellement élu.

Le bureau national, d’une grande stabilité, compte 21 membres ; il s’est féminisé avec l’élection de quatre nouveaux responsables dont trois femmes :

  • Élise Bozec Baret, responsable du CNED, sur le secteur des conditions de travail et du climat scolaire ;
  • Valérie Lejeune Lambert, membre du CSE, pour l’enseignement professionnel ;
  • Solange de Jésus, présidente du SNALC de Nancy-Metz, sur le secteur des Valeurs de la République ;
  • Lucien Barbolosi, président du SNALC de Corse, pour les personnels BIATSS.

À l’occasion de ce Congrès, le président national est revenu sur les valeurs fondamentales du SNALC, notamment son attachement à l’école républicaine et à la mission de transmission des savoirs, que ce soit dans le premier degré, dans le second degré ou dans le supérieur, dans le respect de la liberté pédagogique. Ces valeurs sont aussi, avec la revalorisation et la restauration du respect de nos métiers, les luttes quotidiennes du syndicat.

Crise des recrutements : réagissez, Monsieur le Ministre

Le SNALC tire la sonnette d’alarme depuis de nombreuses années, mais c’est l’alerte pour catastrophe naturelle qu’il faudrait désormais déclencher : les résultats des admissibilités aux concours de l’enseignement sont abyssaux. Sauf que la catastrophe n’est pas naturelle : elle est fabriquée d’année en année par nos dirigeants.

Ainsi, dans le second degré, il y a désormais 101 admissibles pour 245 postes en allemand, et 47 pour 134 en lettres classiques. Il est probable ou certain que tous les postes ne seront pas non plus pourvus après les épreuves orales d’admission en éducation musicale, anglais, espagnol, lettres modernes, mathématiques et physique-chimie.

Dans le premier degré, c’est déjà la saignée à Créteil (737 admissibles pour 1166 postes), Versailles (833 admissibles pour 1285 postes) et en Guyane (80 admissibles pour 165 postes). Il est loin d’être certain que tous les postes pourront également être pourvus à Amiens, Bordeaux, Grenoble, Nancy-Metz, Orléans-Tours et Paris. Et le ratio admissibles/postes est également inférieur à 2 à Aix-Marseille, Dijon, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Reims, ainsi qu’en Martinique.

Ces chiffres épouvantables ne sont pourtant pas surprenants. Le ministère de l’Éducation nationale étudie lui-même avec précision son échec, que ce soit dans son enquête sur le temps de travail ou dans celle sur le bien-être au travail. Et ce n’est clairement pas le « travailler plus pour gagner plus » du pacte enseignant — qui nous fait une fois de plus passer pour des fainéants qui pourraient quand même faire un effort — qui va arranger quoi que ce soit.

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Le mot du président : Ministère : le poulet sans tête

À voir la politique menée depuis un an à l’Éducation nationale, notre ministère fait l’effet d’un poulet sans tête qui continue de courir dans tous les sens, sans rime ni raison.

Grandes annonces du président de la République qui feraient presque oublier qu’il existe un ministre, réforme du collège absolument délirante, réforme de la réforme de la réforme de la voie professionnelle, bac en mars, nouvelles charges de travail pour des directions d’école épuisées, inclusion scolaire hors de tout contrôle et de toute dimension humaine… rien ne va.

Imaginez un ministre qui aurait déclaré publiquement avoir mis ses enfants dans l’établissement privé le plus huppé qu’on puisse imaginer. Imaginez ensuite ce même ministre partir en croisade contre le manque de mixité sociale entre les établissements publics. À l’Éducation nationale, c’est possible ! On fait le contraire de ce que l’on préconise, et on préconise uniquement des choses dont on sait qu’elles ne changeront rien, voire qu’elles aggraveront l’existant.

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