Alors que nous vivons une rentrée des classes unique, la différence entre les discours et les actes est de plus en plus intenable. Côté pile, tout va très bien, nous sommes préparés à tout, « cette rentrée s’est passée dans la joie » (sic). Côté face, nous attendons toujours nos outils de travail informatiques, souvent nos masques, et la dégradation très réelle de la situation sanitaire n’a clairement pas été anticipée. Le virus circule activement dans de nombreux départements, mais le plan de continuité pédagogique en cas de circulation active du virus n’a été mis en place nulle part. En EPS, le protocole fait reposer toute la responsabilité sur les équipes. Enfin, peut-être faudrait-il améliorer la communication interministérielle, afin d’éviter que la ministre du travail annonce que l’Éducation nationale doit trouver des solutions de garde pour des enfants qu’elle ne peut accueillir dans ses locaux.
Le SNALC, depuis le mois de juin, vous a alertés sur les insuffisances des mesures envisagées, sur l’incapacité concrète à pouvoir mettre en œuvre ce qui figure sur le papier. Il vous a remonté de façon objective et constructive les difficultés des agents dans les écoles et les établissements, qui subissent au quotidien cette impréparation.
C’est donc dans un sentiment de forte urgence que le SNALC réitère son diagnostic de manque de préparation et d’information en cas d’évolution négative de la situation. Le ministre a évoqué un protocole « plus strict » dans les médias mais qui aurait été gardé secret pour le moment : s’il existe réellement, il n’est pas sérieux que les organisations syndicales représentatives ne soient pas informées de son contenu, pour pouvoir le cas échéant en signaler les problèmes ou les manques.
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