C’était la bonne nouvelle de la rentrée : dans les établissements scolaires, la COVID n’était pas à craindre, du moins pour les enseignants : la rentrée fut donc « normale », et même « joyeuse » (comme l’a dit le Ministre) grâce à l’objet magique : le masque.
La communication autour du masque s’est révélée, en fait, une incroyable mascarade. Quand on n’avait pas de masques, en pleine épidémie, on les déclarait inutiles. En revanche, on insistait sur la distanciation sociale. Aujourd’hui, on a des masques mais comme la distanciation sociale est impossible dans un enseignement de masse, on la laisse tomber.
Le résultat est que les élèves sont brassés et re-brassés dans les couloirs des lycées, grâce à la réforme de M Blanquer, qui a supprimé les « classes » pour les remplacer par des groupes changeant en fonction de la matière. Les effectifs dans les classes qui subsistent sont bien sûr toujours à 36 élèves. Le pire est qu’on ne peut pas se servir des magnifiques salles de SVT puisqu’il n’y a presque plus d’élèves, qui ont choisi la SVT dans cette nouvelle réforme. Il faut donc s’entasser, les derniers élèves sont dos au mur et les premiers coincés contre le bureau du professeur. Et qui a pu ouvrir des fenêtres et aérer suffisamment ? Les fenêtres sont coincées, ne s’ouvrent plus ou s’ouvrent de l’intérieur (et donc contre la tête de l’élève).
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