Le mot du président : la rentrée des casses

Après une année 2020-2021 très dure, nous avions toutes et tous besoin de souffler un peu.

Il ne s’agit pas uniquement de la gestion erratique et pénible de la pandémie — souvenons-nous des belles promesses sur la vaccination prioritaire des personnels, ou encore des auto-tests à réaliser en établissement — mais bien de la casse continuée d’éléments de notre système éducatif.

Après les attaques violentes contre le paritarisme des années précédentes, il ne manquait plus que d’attendre la fin de l’année scolaire pour s’attaquer au baccalauréat. Un petit coup de Pierre Mathiot au Sénat pour tester la température de l’eau, accompagné de l’inénarrable SNPDEN, le syndicat des personnels de direction qui vous veut du bien (au ministère, pas aux personnels) ; un simulacre de dialogue alors que les décisions sont déjà prises ; et on finit par l’habituelle communication orwellienne, en disant « bonjour à l’expression des passions, aux approfondissements, à l’exigence ». À deux doigts de nous expliquer que ce n’est pas moins de bac, mais mieux de bac… Il faut dire que depuis que l’on a lu le ministre indiquer qu’ « en ouvrant techniquement et psychologiquement les chakras, nous créons les possibilités d’une transformation autoréalisée du système », on se demande si c’est encore Jean-Michel Blanquer qui communique, ou bien Skippy le grand gourou.

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