Je parle bien sûr de la campagne électorale qui est déjà en marche.
Le SNALC est un syndicat professionnel, et il en est fier.
En tant que tel, il ne prend pas de positions ou de postures politiciennes ; il n’est pas « récupérable » ; il n’est dans aucun camp sinon celui des personnels. Il fait ses analyses en toute indépendance, s’appuyant sur les retours des agents, qui sont les mieux placés pour connaître ce qu’ils vivent. Enfin, il estime que les personnels sont suffisamment grands pour faire leur choix eux-mêmes, et qu’ils n’ont pas besoin d’un directeur de conscience pour savoir quel bulletin glisser ou ne pas glisser dans l’urne.
Hélas ! force est de constater que ce début de campagne présidentielle (elle commence tôt) semble assez peu s’appuyer sur votre vécu. Alors certes, une nouveauté, ça parle rémunérations ! Nul doute que le travail de communication mené par le SNALC depuis des années y est pour quelque chose. Enfin, en 2021, on commence à prendre conscience que des fonctionnaires de catégorie A niveau bac +5 payés au lance-pierre et éligibles pour beaucoup à la « prime carburant », c’est anormal. On commence à se rendre compte que c’est une honte que l’État paye des personnels AESH sous le seuil de pauvreté, et qu’il soit obligé quand il leur crée une grille de rémunérations de relever le pied de cette dernière afin qu’elle ne soit pas dépassée par le SMIC. On commence à s’apercevoir que le recours de plus en plus important à des contractuels précaires n’est pas normal. Que la désaffection des stagiaires pour une alternance sous-payée dans le cadre d’une réforme de la place du concours absolument stupide n’est pas un bon signe. Que la hausse lente mais régulière des démissions alors même qu’une procédure de rupture conventionnelle vient désormais s’y ajouter ne va pas dans la bonne direction.
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