À Marseille l’éducation autoritaire

La rentrée scolaire 2021 a été marquée à Marseille par la visite médiatique du chef de l’État.

Après avoir assisté à la rentrée des classes dans une école délabrée du 13ème arrondissement, le président de la République a déclaré que 174 écoles, principalement situées dans les quartiers nord, devaient absolument être rénovées. Ses propos d’alors n’avaient pas précisé l’échéancier des travaux, ni le montant alloué à cette réhabilitation.

A la place, en réponse immédiate à l’insalubrité des bâtiments, aux infiltrations et à la présence de rats et de cafards, Emmanuel Macron a répondu par un projet « école du futur» : dès la rentrée 2022, une expérimentation dans 50 écoles REP+ permettrait aux directeurs «de choisir leur équipe pédagogique, de repenser les projets d’apprentissage, les rythmes scolaires, les récréations, la durée des cours, les façons d’enseigner…»

Ça alors ! Choisir ses adjoints serait un nouveau procédé écologique de dératisation ? User à titre expérimental d’un pouvoir et d’une autorité hiérarchiques réhabiliterait le bâti scolaire à moindres frais ?

Trêve de plaisanterie. La stupéfaction a rapidement cédé la place à la colère et le SNALC a d’ailleurs invité tous les collègues concernés par cette expérimentation à la rejeter. D’autant plus que celle-ci avait été annoncée à point nommé : le projet de loi Rilhac, continuant son chemin législatif tout tracé, allait justement accorder une délégation de l’autorité académique au directeur d’école.

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