Comité technique ministériel du 26 janvier : déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Au-delà de la seule question de la gestion de la crise sanitaire, le SNALC rappelle que les préoccupations principales des personnels sont la rémunération et les conditions de travail.

Sur la première, la fameuse « revalorisation » promise par le ministre a fait pschit, et n’est « historique » que par sa faiblesse, voire son inexistence pour de très nombreux collègues.

Sur les secondes, la suppression de près de 8000 postes dans le second degré ou l’organisation des PIAL pour les AESH, par exemple, ne vont pas dans le sens de l’amélioration. Les dotations horaires qui sont tombées dans les collèges et les lycées ne permettent clairement pas une amélioration du système scolaire et de la qualité de l’enseignement des élèves : elles constituent au contraire une régression.

Le SNALC appelle donc les personnels à la grève demain, jeudi 27 janvier.

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Évaluation et carrière : valeur professionnelle ou ancienneté ?

A cause du protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) signé en 2015, il n’existe plus ni évaluation annuelle (ancienne note administrative) ni inspections tout au long de la carrière, mais au maximum trois rendez-vous de carrière. Rappelons la liste des signataires de cet accord pour ceux qui ont la mémoire courte ou très sélective : FSU, UNSA, CFDT, CGC, CFTC.

Le ministère et les signataires nous disent régulièrement que le PPCR est un progrès entré dans les moeurs. Dans la réalité, ce sont des grilles qui servent aux services des DASEN, recteur ou ministre pour établir une appréciation finale. Celle-ci est utilisée dans le peu qu’il reste d’avancement accéléré en classe normale : gain d’un an pour les changements d’échelon du 6° au 7° et du 8° au 9°. Il est donc difficile de sortir de la cadence unique prévue par le protocole PPCR.

Pour le grade hors classe, l’appréciation peut retarder une promotion de plusieurs années. Presque deux tiers des promus selon le corps et l’affectation le sont avec une appréciation excellente ou très satisfaisante mais cela ne signifie pas que l’appréciation suffit. L’ancienneté reste déterminante : les personnels au 11° échelon et dans la dernière année du 10° restent la majorité des promus.

Les défenseurs de ce système auquel le SNALC s’est toujours opposé, affirment que l’évaluation des enseignants doit être décorrélée de tout avancement ou promotion et que tous doivent avancer selon un rythme unique. Ce sont les mêmes qui ont versé des larmes de crocodiles lorsque, conséquence logique du PPCR, la réforme de la fonction publique a réduit les compétences des CAP. Comprenne qui pourra…

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