La transformation progressive des enseignants spécialisés en personnels-ressources

Depuis la transformation du CAPA-SH en CAPPEI, la logique pour les enseignants spécialisés intervenant en classes ordinaires (coordinateurs d’Ulis, enseignants du RASED, enseignants des classes externalisées des ESMS, et tous à terme) est de les transformer en personnels-ressources. Cette logique qui apparaît dans les textes réglementaires du CAPPEI assigne comme mission, entre autres, aux enseignants spécialisés d’être des personnels-ressources pour les enseignants qui ne sont pas spécialisés et qui accueillent et scolarisent des élèves en inclusion dans leur classe.

Il est logique que les enseignants spécialisés apportent leur concours à leurs collègues. C’est ce qui se pratique déjà depuis longtemps. On ne manquera pas de rire jaune en pensant aux RASED qui ont été peu à peu réduits – voire détruits – et qui assuraient ce rôle dans les écoles. Cette logique se veut maintenant généralisée à tous les enseignants spécialisés et vise plus particulièrement les collègues exerçant en Ulis.

Si cela semble logique et évident, les professeurs des écoles n’ont heureusement pas attendu le ministère pour échanger, travailler ensemble, s’entraider. Mais ici, c’est d’une transformation qu’il s’agit. En effet, le ministère pousse de plus en plus à ce que les élèves d’Ulis soient en inclusion dans leur classe d’âge, le coordinateur jouant alors un rôle de superviseur et de conseiller pour les collègues incluant les élèves. Une évolution qui, pour le ministère, en collège, semble pouvoir aller jusqu’à ce que les élèves soient constamment inclus dans les classes ordinaires, le coordinateur n’enseignant plus ou presque plus, conseillant et intervenant alors auprès des autres enseignants. L’évolution sémantique de « classe Ulis » à « dispositif Ulis » n’est pas anodine pour le SNALC.

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Premier degré : reconnaissance et moyens

Pour qui a siégé dans un CTSD, un CDEN ou un CTA, la diminution à venir des moyens en primaire – mais aussi en collège – saute aux yeux. Les Directions Départementales ne font plus de l’allocation de moyens mais de la gestion de pénurie.

Dans ce contexte, de nombreux départements ont présenté un bilan des mesures mises en place ces dernières années ; les dédoublements dans les écoles de l’éducation prioritaire.

Le SNALC ne tapera pas sur cette mesure car elle permet à des collègues d’exercer dans de meilleures conditions et de tenter de résoudre des difficultés profondes et durables. Cependant, force est de constater que les résultats sont assez peu probants. Les évaluations montrent que les écarts entre l’Éducation Prioritaire (EP) et les autres écoles en lecture comme en mathématiques se sont creusées ces dernières années. Bien sûr, la crise sanitaire a clairement été un frein.

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