Professeurs-élèves-parents : une relation détériorée

« Faire la classe » est le cœur du métier de professeur des écoles. Le relationnel entre l’enseignant et ses élèves est donc une composante essentielle de notre profession.

Or, au fil du temps, ce lien s’est altéré et nous observons même une dégradation qui s’accélère depuis quelques années. Ainsi, les valeurs de confiance et de respect mutuel qui sont au fondement de l’École et plus largement de la vie en société s’étiolent. La politesse élémentaire s’apprend trop souvent à l’école et l’attitude des élèves glisse de plus en plus vers l’irrespect.

Ce constat est le reflet de la considération allouée aux professeurs des écoles par la société. Dans un monde où on évalue à tout-va son fast-food, son médecin et désormais son établissement scolaire, nos concitoyens « consomment de l’école » : ces considérations déteignent sur les enfants et sur leur comportement en classe.

En parallèle, le système scolaire et l’institution portent leur part de responsabilité, l’école n’étant désormais plus suffisamment synonyme de réussite et d’exigence. Dans une école où la différenciation pédagogique fait loi, il devient de plus en plus compliqué de gérer l’hétérogénéité. Sans appuis supplémentaires et à moyens constants, les élèves le ressentent et leur motivation se perd parfois en cours de route.

Enfin, n’oublions pas que si l’enfant a des droits inaliénables, il a aussi des devoirs en tant qu’élève. Les règlements de l’école et de la classe doivent être respectés. Si ce n’est pas le cas, les punitions prévues au règlement intérieur, tout comme les mesures positives d’encouragement, doivent être appliquées systématiquement. Or, de plus en plus de familles contestent les décisions du professeur, et le soutien de la hiérarchie, qui devrait alors être impératif, est de plus en plus rare. Il arrive même que le PE se fasse réprimander, ceci mettant à mal sa crédibilité dans la classe et auprès des parents d’élèves.

La société, les parents et les professeurs des écoles doivent travailler dans le même sens pour montrer aux enfants que respect et politesse sont des composantes essentielles de la vie à l’École et au-delà. Ces citoyens de demain appliqueront ce qu’on leur a appris durant l’enfance. Il faut donc agir pour une école du présent apaisée et non pour une « école du futur » réfutée par la profession.

Formation initiale et continue : toujours pas bon !

La formation, initiale et continue, a connu de nombreux changements dans le premier degré depuis 40 ans. Mais quels que soient les changements et les formules retenues, le constat reste inchangé : la formation reste trop théorique et coupée de la réalité de la classe. À leur grand désarroi, les jeunes titulaires se rendent vite compte qu’ils ne sont pas formés mais plutôt formatés, et qu’ils devront se débrouiller avec les difficultés de leur classe. Quant aux plus expérimentés, ils se retrouvent formés contre leur gré.

Jusqu’au début des années 2000, la formation continue avait le mérite d’être une formation sur le temps d’enseignement et permettait parfois de partir plusieurs semaines en formation sur un thème précis. Ces stages qui donnaient l’occasion de découvrir de nouvelles approches pédagogiques ou de renforcer certaines compétences représentaient également une bouffée d’oxygène indispensable et salvatrice pour certains professeurs. Aujourd’hui la formation continue consiste en 18 heures d’animations pédagogiques par an, hors temps d’enseignement, avec un contenu imposé, le plus souvent sans grand intérêt.

Ces petites sessions de formatage – initial ou continu – ne correspondent pas aux besoins et envies des professeurs des écoles et n’apportent que très rarement une véritable plus-value professionnelle. Pour le SNALC, le retour à une vraie formation formatrice d’une ou de plusieurs semaines sur le temps scolaire, et non du saupoudrage imposé d’animations répondant aux lubies de la hiérarchie intermédiaire et de l’institution, emporterait enfin l’adhésion des PE et serait réellement bénéfique.

Sorties scolaires : quelles obligations ?

Avec la fin de l’année scolaire, nombre de classes participent à des sorties scolaires. Les AESH sont la plupart du temps sollicités pour participer à ces sorties. C’est tout à fait possible, mais pas à n’importe quelles conditions.

Quelles sont les missions des AESH en sortie scolaire ?

Les AESH peuvent, dans le cadre de leurs missions, accompagner des élèves en situation de handicap en sortie scolaire.

Attention, l’AESH ne peut pas être comptabilisé dans le taux d’encadrement et de surveillance des autres élèves de la classe. En effet, l’AESH n’est pas censé intervenir auprès de ces élèves.

Les missions de l’AESH restent donc dans le cadre de celles définies par la circulaire du 3 mai 2017, à savoir :

  • Accompagnement des élèves dans les actes de la vie quotidienne
  • Accompagnement des élèves dans l’accès aux activités d’apprentissage (éducatives, culturelles, sportives, artistiques ou professionnelles)
  • Accompagnement des élèves dans les activités de la vie sociale et relationnelle
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