Innovation : le ministère n’a honte de rien

Le SNALC dénonce avec force la mise en place programmée d’une « indemnité pour mission d’innovation pédagogique » (sic) au 1er janvier 2023.

Non content d’avoir osé, sans honte, se référer au Conseil National de la Résistance pour mettre en place son conseil national de la refondation, voici que le gouvernement propose désormais de rémunérer (au lance-pierre) les enseignants qui s’inscriraient dans la démarche. En gros, il essaye d’acheter les collègues pour pouvoir se vanter de la réussite de son « fonds d’innovation ».

Le SNALC rappelle que l’innovation pédagogique n’a pas en soi de valeur supérieure à la non-innovation, et qu’il relève de la liberté pédagogique de chaque collègue de choisir les méthodes qui lui paraissent les plus adaptées. Soudoyer des enseignants pour les pousser à « innover » est éthiquement problématique, et consacrer l’innovation comme étant une mission permettant d’attribuer une valeur supérieure à un collègue par rapport à ses pairs est professionnellement indéfendable.

Le SNALC revendique que l’ensemble du budget consacré à cette mascarade soit reversé pour permettre un rattrapage salarial pour tous les collègues. Il demande l’abandon immédiat de ce projet d’indemnité.

Énergie : l’école n’est pas facultative

Le SNALC marque sa forte inquiétude sur le traitement réservé aux établissements scolaires dans le cadre de la politique énergétique menée cet hiver.

Le SNALC indique qu’aucun échange concret n’a eu lieu jusqu’à présent au ministère de l’Éducation nationale sur le sujet.

Le SNALC rappelle que l’École n’est pas facultative, et que les premières mesures évoquées (pas de cours le matin en cas de délestage) seront difficiles voire impossibles à mettre en place.

Pour le SNALC, l’École est une priorité qui ne se discute pas. Il demande donc que le schéma prévu par l’État et les collectivités locales permettent le maintien de tous les cours, dans des conditions de travail correctes. Il s’opposera à toute mise en place d’une « continuité pédagogique » à distance, qui n’est pas l’École, et qui n’a pas de base juridique.

Le SNALC demande enfin que les organisations représentatives des personnels de l’Éducation nationale soient dès à présents associées à la réflexion d’ensemble, et que des choix soient faits à tous les niveaux pour chauffer correctement nos établissements.