Trois mois de bonification ou comment faire passer la pilule !

Dans le prolongement de la loi Rilhac, le décret du 14 août 2023 a renforcé les missions des directeurs et directrices d’école, relatives au pilotage pédagogique de leur école. Il a également instauré une évaluation de la fonction de direction et une bonification d’ancienneté de 3 mois – comme compensation – à l’issue de chaque année de bons et loyaux services.

Cette bonification est bien évidemment appréciable, même si elle ne constitue pas en soi un véritable rattrapage salarial. Néanmoins il est important de préciser que pour bénéficier de ces 3 mois d’ancienneté, il faut être nommé sur une direction ou en assurer les fonctions pendant un an de manière continue. Ce dispositif ayant débuté en septembre 2023, et n’étant pas rétroactif, l’ancienneté de direction antérieure ne peut pas être prise en compte.

Ces 3 mois de bonification sont cumulables après chaque année de service pour prétendre à un avancement à l’échelon suivant plus rapidement, ce qui peut représenter un véritable avantage financier sur le long terme. Mais attention, la prise en compte de ces trois mois ne se fait qu’à la date du changement d’échelon à l’ancienneté (dans sa durée réglementaire). La date de promotion sera alors modifiée rétroactivement, ce qui donnera lieu à un rattrapage financier.

Le SNALC déplore les limites de ce dispositif et c’est en cela que la pilule reste difficile à avaler : les enseignants qui assurent la fonction de direction doivent l’assumer une année scolaire entière sans discontinuer – et ce pendant plusieurs années – s’ils veulent en tirer réellement profit.

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