AGS : attention à la gestion de vos services !

Avec le recul progressif de l’âge de la retraite, il est essentiel de bien établir l’ancienneté générale de service (AGS) qui détermine directement les droits à la retraite. La retraite d’un fonctionnaire est calculée à partir de sa durée d’assurance retraite (durée minimum pour prétendre au bénéfice de la retraite sans décote) et de sa durée de service (trimestres comptabilisés pour déterminer le montant de la pension).

Or, le SNALC appelle à la vigilance : à chaque fois qu’une autorisation d’absence sans traitement est accordée, cela peut entraîner une perte allant jusqu’à un trimestre de durée de service.

Il est donc essentiel de bien distinguer les autorisations spéciales d’absence selon qu’elles sont :

  • de droit (participation à un jury, examens liés à la grossesse, …) ;
  • facultatives (décès ou maladie très grave d’un proche, mariage / pacs, …), auxquelles peuvent s’opposer les nécessités de service ;
  • pour convenances personnelles (rendez-vous médical, obligation familiale, …).

Pour le SNALC, il est crucial de bien analyser la situation. Les autorisations spéciales d’absence liées à certains événements familiaux et à la parentalité définies par l’article L622-1 du CGFP, l’instruction n° 7 du 23 mars 1950 et (pour les enseignants) la circulaire 2017-050 du 15 mars 2017, comme par exemple le décès ou la maladie très grave d’un proche, ouvrent droit à une autorisation spéciale d’absence facultative rémunérée.

Lire la suite

Les PAS ne sont pas la solution

Les pôles d’appui à la scolarité (PAS) ont été expérimentés dès 2024 dans quatre départements. Depuis, le Ministère n’a eu de cesse, à grands coups de communication, de pousser à la généralisation de ces pôles censés permettre une meilleure prise en compte des « besoins éducatifs particuliers de l’enfant, notamment de l’enfant en situation de handicap ». Or, ces dispositifs – déclinés différemment dans les 4 départements – sont loin d’être aussi mirobolants que ce que l’on essaie de nous faire croire…

Alors qu’un bilan officiel des 4 préfigurations PAS se fait attendre, celui des enseignants qui les ont éprouvés est plus que mitigé. Ainsi, les PE qui ont accepté un poste de coordonnateur PAS déplorent un manque de moyens (financiers, en personnel et en temps) et de formation pour mener à bien leurs missions. Leur recrutement questionne également : candidature sur entretien ou non, poste réservé aux PE spécialisés ou non, renouvellement automatique sur le poste ou non, perte du poste précédent ou non… La seule constante semble être un tâtonnement systématique !

Lire la suite

Le pilotage pédagogique : nouvelle peau de banane pour les directeurs

Déjà chargés de nombreuses et très diverses nouvelles tâches estampillées par la loi Rilhac, les directrices et directeurs sont considérés, semble-t-il, comme exceptionnellement doués de talents innés : les voilà désormais déclarés responsables du pilotage pédagogique de leur école et garants de bonnes pratiques pédagogiques. Le SNALC décortique les enjeux et les limites de cette nouveauté.

Le premier constat qui s’impose est que, sur le terrain, les directrices et directeurs n’ont pas attendu la publication du nouveau référentiel métier pour mettre en place ce nouveau pilotage. Voilà déjà un moment qu’ils sont à l’initiative des projets et analysent avec les équipes les résultats des évaluations nationales : la pression des résultats est déjà là.

Or, Ce néo pilotage pédagogique pose problème à plusieurs égards.

Pour commencer, il positionne d’emblée le directeur en position de « détenteur du savoir » au sein de son équipe, ce qui ne va pas de soi et portera préjudice au maintien de bonnes relations entre collègues. On imagine aisément les difficultés d’un directeur enseignant au cycle 3 depuis des années, chargé de conseiller pédagogiquement les collègues de cycle 1 sur d’éventuels nouveaux programmes… L’équilibre relationnel déjà fragile au sein des équipes risque d’être fortement mis à mal.

Lire la suite