Le dédoublement dans les classes : quel bilan ?

Depuis la rentrée 2017, les classes de GS, CP et CE1 situées en éducation prioritaire ont bénéficié progressivement d’un dédoublement afin de réduire les inégalités scolaires et de favoriser la réussite de tous les élèves. Le SNALC propose son analyse de cette mesure actuellement examinée à la loupe par le gouvernement.

Malgré un calendrier de déploiement progressif étalé sur plusieurs années, la mise en place du dédoublement a été très mal anticipée par le Ministère. Ce manque d’organisation du dispositif a eu des répercussions significatives, aussi bien sur le fonctionnement général des écoles concernées que sur les conditions de travail des PE.

Ainsi, la mesure s’est malheureusement appliquée à moyens constants et a entraîné de multiples fermetures de classes afin de disposer des effectifs de PE nécessaires.

Le manque de locaux adaptés et de mobilier afférent a constitué un autre point de tension : des solutions improvisées sont devenues permanentes, telles l’utilisation de préfabriqués ou la transformation de la bibliothèque et de la salle informatique en salles de classe.

Cette difficulté a ainsi engendré le recours à la co-intervention comme solution palliative -dispositif pédagogique qui a ses qualités à condition de reposer sur le volontariat. Dans le cas contraire, cette pratique risque de dégrader les conditions de travail des personnels sans réel bénéfice pour les élèves maintenus dans des effectifs de classe ordinaire.

L’allègement des effectifs dans les classes améliore indéniablement la qualité de l’enseignement et les conditions d’apprentissages des élèves. Le SNALC a toujours défendu cette position.

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La démographie a bon dos !

Communiqué de presse du SNALC du 24 octobre 2025


Le SNALC, syndicat représentatif des personnels de l’Éducation nationale, est atterré par les propos tenus par la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, ce vendredi 24 octobre dans l’émission Télématin.

Interrogée sur les 2000 suppressions d’emplois de fonctionnaires envisagées par le gouvernement, la ministre a osé répondre : « on a donc besoin — je vous donne un exemple — de plus de militaires, de plus de policiers, de plus de gendarmes… eh bien on les recrute ! Mais on fait aussi le constat qu’il y a moins d’enfants dans les écoles, donc il y a un peu moins de professeurs dans les classes. En revanche, on voit qu’il faut qu’on forme mieux les enseignants. »

Elle persiste et signe quelques secondes plus tard : « ce sont des choix que nous proposons pour à nouveau renforcer notre service public ».

Le SNALC rappelle que la France est l’un des pays riches où les classes sont les plus chargées en maternelle comme en élémentaire. La baisse assez récente de la moyenne s’explique en grande partie par les dédoublements de classe en grande section, CP et CE1 de l’éducation prioritaire. En collège et en lycée, les classes françaises sont surchargées : les séries générales et technologiques entre 30 et 35 élèves, voire au-delà, sont une norme dans l’urbain et le périurbain.

Le SNALC rappelle aussi ce qu’est la pyramide des âges des personnels enseignants, qui va entraîner des départs massifs en retraite dans un avenir proche. Quitte à s’intéresser à la démographie, il serait bon de connaître celle des personnels dont on a la charge.

Le SNALC rappelle enfin que sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, alors que la démographie était à la hausse dans le second degré, le gouvernement y a supprimé près de 8 000 postes. Une période durant laquelle Amélie de Montchalin a été, pendant 2 ans, ministre de la transformation et de la fonction publiques. Mais visiblement, elle n’était pas encore au point sur les questions démographiques pour lutter contre ces suppressions de postes. Peut-être a-t-elle besoin qu’on la forme mieux.

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Audience avec le ministre : le SNALC jugera aux actes

Communiqué de presse du SNALC du 23 octobre 2025


Le SNALC a été reçu ce jeudi 23 octobre 2025 par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray.

Le SNALC a porté les revendications des personnels et a rappelé la situation de crise grave que connaît notre ministère. Nous n’inverserons la tendance que par des mesures d’ampleur et sur le temps long : rattrapage salarial qui nous est dû, amélioration des conditions de travail, création d’un statut pour les AESH, reconnaissance de la souffrance des personnels soumis à des injonctions contradictoires, à la vindicte de la société, de nombreux parents mais aussi d’une partie de leur hiérarchie. Le SNALC y inclut les nombreux ministres qui se sont succédé, chacun voulant faire sa réforme et laisser sa trace, faisant peu de cas de l’instabilité dans laquelle ils placent les collègues. Dernier exemple en date : Elisabeth Borne et ses injonctions sur l’évaluation en lycée général et technologique deux jours avant la rentrée.

Le ministre nous a assuré ne pas souhaiter faire d’énième réforme et avoir parfaitement conscience de la situation. Le SNALC lui reconnaît une expertise, puisqu’il a mis en œuvre en tant que DGRH ou DGESCO une grande partie des mesures qui ont causé de sérieuses dégradations de nos conditions de travail. Comme toujours, notre syndicat jugera aux actes. Le ministre connaît la maison et dispose des compétences techniques : s’il veut réellement le bien de l’École et de ses personnels, nous le saurons très vite.

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