Audience multilatérale au Sénat
Pour le Ministère :
Laure DARCOS, Sénatrice de l’Essonne, vice-présidente de la commission culture et éducation,
Béatrice GOSSELIN, Sénatrice de la Manche, commission culture et éducation,
Pour le SNALC :
Claire LE FOUEST et Julien LEFEBVRE, SNALC premier degré
Thème
Table ronde sur la mise en place des activités physiques quotidiennes (APQ) dans les écoles suite à une évaluation territoriale lancée par la commission de la culture du Sénat.
L’essentiel
Deux ans après leur mise en application et suite à l’enquête de la DGESCO, la commission culture et éducation souhaitait avoir un retour du SNALC sur :
- Les modalités et le taux de mise en œuvre des APQ au printemps 2024.
- L’accompagnement des enseignants pour leur mise en place, ainsi que les difficultés rencontrées.
- Les relations avec le mouvement associatif Paris 2024 ainsi que les collectivités territoriales (notamment le bloc communal).
Le SNALC a insisté sur…
- Peu d’écoles ont réussi à mettre en place ces 30 min d’APQ pour tous les élèves tout au long de l’année.
- Le manque de temps dans une journée de classe déjà bien chargée.
- La manque d’espace, souvent seule la cour de récréation permet la mise en place des APQ, mais ces dernières ne sont pas suffisamment grandes ou sont inadaptées pour permettre à toutes les classes de pratiquer.
- Le manque de moyens humains et financiers souvent dû à un investissement inégal des municipalités en fonction de leur capacité et de leur volonté politique.
- Le manque de formation qui s’est résumé principalement à des « ressources pédagogiques » et un kit matériel.
- La souffrance et l’épuisement des PE face à de plus en plus d’injonctions.
L’avis du SNALC
Même si le SNALC est convaincu que des activités physiques quotidiennes sont bénéfiques pour les élèves, force est de constater que la réalité et les contraintes du terrain ont mis à mal l’application de ce dispositif.
De plus, imposer ces activités sur un temps de classe quotidien, sous couvert de communication en vue des Jeux Olympiques et sans avoir réfléchi à la faisabilité dans chaque classe d’un tel protocole, reste dénué de sens pour la profession.
Le SNALC déplore qu’une fois encore ce soit aux professeurs des écoles de devoir adapter leur pédagogie, de devoir jongler au quotidien entre des injonctions ministérielles (qui sont plus de l’ordre de la com’ que d’autre chose) et leurs possibles applications au sein d’écoles sous équipées en moyens humains et matériels, dans le but de faire croire au grand public que l’école est toujours au rendez-vous.