Faut-il rappeler que le SNALC a voté contre le PPCR ? (1)
Faut-il rappeler que cette position avait ouvertement été critiquée par d’autres, montrant du doigt nos syndicats prétendument opposés à toute évolution des carrières des professeurs ? Doit-on rappeler que l’augmentation des salaires avait été vendue médiatiquement en prenant pour référence la revalorisation touchant les derniers salaires des derniers échelons quasi inaccessibles ? Cela avait provoqué chez les non-enseignants une vague de réactions vives et tout le monde y allait de bon cœur pour stigmatiser les professeurs, ces privilégiés grassement payés.
L’incidence de cette « revalorisation », qui n’a touché qu’une petite partie des enseignants, le dégel très temporaire du point d’indice et l’augmentation de l’ISAE au niveau de l’ISOE qui n’était que légitime, ont artificiellement placé en 2016 l’enseignant en tête des augmentations de salaires des fonctionnaires (2). En réalité, il n’en est rien : la profession se paupérise. Et ceux qui progressaient au rythme le plus rapide (le grand choix) en sont pour leur poche. Étrange « revalorisation » qui diminue les revenus d’une partie des collègues…
Certains syndicats trouveront dans ces « augmentations » l’occasion de dire « merci PPCR ! », mais la réalité est tout autre. Si pour certains collègues, leur récente promotion en classe exceptionnelle apparaît comme une « récompense pour service bien accompli », pour la majorité des collègues comme nous l’avions annoncé, « PPCR » rime avec « amer ». Notamment pour celles et ceux qui pouvaient prétendre à l’accès à la hors-classe et qui ont reçu une appréciation arbitraire qui va les suivre jusqu’en fin de carrière. Cela sonne comme une sanction sans aucune reconnaissance du travail accompli. Le SNALC ne compte pas en rester là, et étudie dès à présent les voies de recours, y compris judiciaires.
(1) Voir ici page 121
(2) Voir ici