Printemps dernier, réunion multilatérale à la Direction Générale des Ressources Humaines. Les échanges sont nourris. Soudain, la présidente de la réunion fait, en une phrase, une exceptionnelle synthèse des positionnements des organisations syndicales représentatives. «Alors, la FSU, FO et la CGT, on sait que c’est non ; le SGEN et l’UNSA, on sait que c’est oui… et le SNALC, eh bien on ne sait pas encore.»
Tout est dit. Là où la plupart sont dans la posture, dans le déroulé perpétuel de la même idéologie, le SNALC est indépendant. Non seulement nous travaillons les dossiers, mais qui plus est nous nous prononçons sur chacun d’entre eux avec une seule idée en tête : les personnels.
Rappelons que nous sommes également les seuls à l’Éducation nationale à ne pas vivre en grande partie grâce aux subventions de l’État. Nos seules subventions, c’est vous. Ce sont vos adhésions, vos cotisations. Et cette indépendance financière nous parait inséparable de l’indépendance syndicale. Car c’est à nos adhérents, et à nos adhérents seulement, que nous avons à rendre des comptes. Pas au ministre. Pas à l’administration. Pas aux politiques.
Cette indépendance dérange. Elle est inhabituelle. Presque incongrue. Inimaginable, même. « Le SNALC ne peut pas être indépendant, n’est-ce pas ?». «Il est forcément quelque part ! ». Mais où ? Pour certains, c’est à droite, quoi que cela puisse vouloir dire. Pourtant, nos votes prouvent le contraire, nos positions aussi. Ils prouvent tout autant que nous ne sommes pas «à gauche», ou «à l’extrême», ou «au centre». À la rumeur perfide et infondée, nous répondons par des preuves, par des faits. Incontestables.
Alors où ? «Chez les réacs’!». Quoi que cela veuille dire. Le SNALC, ce sont les coups de règles sur les doigts, les craies et l’interdiction de faire autre chose que 100% de cours magistral sans répondre à une seule question d’élève. Et pourtant, c’est bien le SNALC qui a publié à la rentrée un livre complet pour que les collègues puissent choisir en toute connaissance de cause les méthodes pédagogiques qui leur conviennent. Nous ne faisons pas que défendre la liberté pédagogique : nous donnons les outils concrets pour l’exercer. Qui en fait autant ?
Il va bien falloir se rendre à l’évidence : le SNALC est réellement indépendant. Et par vos soutiens, par vos votes aux prochaines élections professionnelles, c’est vous qui continuerez de garantir notre indépendance, et qui permettrez qu’au milieu de tous les conflits d’intérêt que nous constatons chaque jour dans notre système éducatif, qu’il y ait toujours une voix qui fasse entendre la vôtre.
En fait, c’est très simple : au SNALC, on sert les intérêts des personnels, et non ses intérêts personnels.