La première série d’évaluations CP/CE1 en début d’année scolaire a posé de nombreuses difficultés. En effet, contrairement à ce qui nous avait été présenté en mai 2018, la passation de ces évaluations s’est révélée longue et fastidieuse. Le serveur qui devait permettre de saisir rapidement les résultats et fournir une correction automatique ainsi qu’un profil par élève et par classe pour aider tes collègues a très vite saturé. De nombreux enseignants ont du rentrer plusieurs fois leurs résultats ou attendre minuit pour parvenir à les saisir. Devant cette perte de temps et d’énergie, le SNALC avait demandé au ministère de revoir sa copie pour que ces évaluations respectent ce qui avait été annoncé en mai : à savoir simplicité et facilité au niveau de la passation et de la saisie et utilité sur le plan pédagogique.
Force est de constater que le ministère n’a pas écouté le terrain. Le SNALC qui est favorable à des évaluation scientifiques sérieuses, plutôt qu’à l’idéologie de quelques didacticiens de l’ombre, soutient le principe dévaluations scientifiques. Encore faut-il qu’elles soient irréprochables dans leur conception pour fournir à l’enseignant un véritable outil pour la classe et non un pensum. En somme, il aurait fallu faire véritablement confiance aux enseignants et tenir compte de leur expérience et du travail effectué quotidiennement en classe, nous en sommes loin.
Le SNALC déplore que ces évaluations soient un échec et ne correspondant pas à ce qui avait été annoncé. En janvier les professeurs des écoles connaissent bien leurs élèves, et sont capables d’adapter leur travail sans une commande institutionnelle ratée et chronophage. Le ministère est conforme à sa ligne : pas de dialogue social, pas d’écoute du terrain, de la communication et de l’aveuglement. Ou comment décourager les meilleures volontés et écœurer définitivement bon nombre de collègues. Néanmoins, le SNALC renouvelle son conseil de prudence. Faites-les passer pour ne pas être pris en défaut.