Le 13 octobre dernier, le ministre de l’Éducation nationale déplorait 20 à 30 incidents graves par jour dans les établissements scolaires. Dans le même temps, il annonçait son intention de « publier les chiffres de la violence scolaire département par département ».
Poussé par la vague de violences physiques et psychologiques dont sont victimes les personnels de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer affiche une volonté de clarté.
Nous sommes dubitatifs pour plusieurs raisons. Tout d’abord, sur les chiffres annoncés. Est-il question de 20 à 30 incidents graves par jour ou alors de 442 incidents graves chaque jour dans les collèges et lycées, selon le résultat d’une enquête publiée le 20 septembre 2017 ?
De la même façon, est-ce que le ministère va revoir sa présentation du nombre d’incidents graves déclarés ? Car actuellement, on présente le nombre d’incidents pour 1000 élèves plutôt que de donner le nombre exact. Cela donne une énième impression de vouloir diluer la réalité.
Enfin, Le SNALC demande au ministre de lancer dans une étude nationale des burnout et suicides chez les personnels de l’Éducation nationale.