Le SNALC a pris connaissance des cas-types proposés par le secrétariat d’État aux retraites concernant les professeurs, ainsi que de la méthodologie employée.
Pour ces professeurs, comme pour les autres fonctionnaires, la méthodologie de calcul s’appuie sur le fait que le point d’indice évoluerait au même rythme que l’inflation.
Le SNALC rappelle que depuis 2010, le point d’indice a été gelé chaque année, sauf en 2016 et en 2017. Le gouvernement actuel, depuis qu’il est au pouvoir, ne l’a JAMAIS augmenté.
Le SNALC rappelle que de janvier 1994 à juillet 2016, le point d’indice a progressé de 19,4 % alors que l’inflation sur la même période progressait de 39,15 %. L’hypothèse retenue dans tous les cas-types de fonctionnaires est donc hautement invraisemblable, pour ne pas dire fantaisiste.
Le SNALC remarque que ses cas-types à lui, fondés sur le rapport Delevoye, n’étaient certes pas parfaits, mais ressemblaient beaucoup plus à des cas de professeurs réels dans un contexte économique probable que ce qui nous est proposé ici.
Enfin, le SNALC constate que Noël approche, puisque la «compensation», dont on ne sait pourtant pas grand-chose (montant exact, contreparties demandées aux collègues…), est proprement miraculeuse. En effet, elle permet d’atteindre à quelques euros près le même montant de pensions que dans le système actuel. Mieux, dans le cas où le nouveau système serait plus favorable que l’ancien, elle… fait diminuer le montant de la pension !
Pour le SNALC, on est ici dans de la propagande, et non dans de l’information. Le SNALC continue de revendiquer la suspension du projet de réforme des retraites ainsi qu’une augmentation significative de la part fixe des traitements des agents de l’Éducation nationale, et ce sans contreparties.
Le SNALC appelle à faire de la journée interprofessionnelle du 9 janvier 2020 un temps d’une ampleur exceptionnelle.