Le SNALC est un syndicat intelligent. Il sait très bien qu’un remaniement ministériel est avant tout une opération de communication. Que le ministre parte ou qu’il reste, rien n’indiquait que la politique générale menée à l’Éducation nationale allait changer de quelque manière que ce soit. Il n’en demeure pas moins qu’en termes de communication envers nos collègues, le signal envoyé est désastreux.
Les personnels sont aujourd’hui à un point de saturation, d’agacement, de dépit sans précédent. Sans parler de la tristesse de celles et ceux ayant perdu des proches lors de la crise sanitaire. Et quel message leur fait-on passer ? Que le «monde d’après», c’est le monde d’avant. Avec le même ministre. Avec la même absence de dialogue. Avec la réforme des retraites en ligne de mire.
Le SNALC est un syndicat intelligent. Il se doutait bien qu’il n’y aurait pas soudain un monde d’après qui apparaîtrait ex nihilo dans lequel l’on nous présenterait des excuses pour tout le mal que l’on nous a fait.
Alors puisque les acteurs ne changent pas et que l’on veut nous faire reprendre la pièce là où l’on s’en était arrêté, nous allons le faire.
Fort de sa progression en nombre d’adhérents chaque année, fort de son caractère désormais incontournable à tous les échelons du système éducatif et dans tous les médias, fort de votre soutien, le SNALC sera très clair. Il s’en souvient bien : on s’en était arrêté très exactement là : une revalorisation de la part fixe des traitements, et ce sans contreparties.
C’est reparti.