La rentrée de septembre sera probablement l’une des plus difficiles pour les personnels de l’Éducation nationale.
Une fin d’année éprouvante
Outre l’impact psychologique lié au Covid-19, les professeurs ont expérimenté, de façon brutale et parfois douloureuse, le télétravail. Grâce à leurs efforts, les enseignants ont réussi, dans la très grande majorité des cas, à maintenir la continuité pédagogique. Nombreux sont ceux qui n’ont pas compté les heures et qui se sont mis parfois en situation de burn out.
Et pourtant, suite au déconfinement, tout ce travail a été oublié; pire, notre Ministre ne s’est même pas mis en première ligne pour défendre les professeurs, victimes d’un véritable «prof-bashing» médiatique. C’est oublier (et faire affront à) cette vague de suicides qui a touché l’ensemble des personnels depuis la rentrée 2019 (et même avant) et marqué les esprits.
Parallèlement à ce lynchage, la mise en place d’un protocole très difficilement applicable a été source de stress et de tensions, pour les personnels (toutes catégories confondues) et pour les familles. La volonté «politique» s’est heurtée parfois au bon sens.
Quid de la rentrée ?
La rentrée sera, a minima, aussi morose que la précédente. Car il y aura très probablement à nouveau un protocole; tout comme restera d’actualité très probablement aussi la question du télétravail. Le dispositif «vacances apprenantes», fin août, est perçu d’ailleurs par certains comme une justification, à moyen terme, d’augmenter le temps de travail des enseignants et donc de remettre en cause nos statuts. Il en va de même avec le dispositif 2S2C (suppression de postes).
Le SNALC salue le travail réalisé par chacun. Toutefois, nous insistons sur le fait que les efforts consentis par tous durant cette période douloureuse ne doivent pas faire oublier nos statuts et nos droits, ni nos revendications (salariales notamment). Sérénité et dignité ne doivent pas être sacrifiées sur l’autel de la politique ou de l’économie. Le SNALC sera vigilant.