Situation sanitaire
Allègement du protocole
Le ministère signale à ce jour 2100 classes fermées et autour de 80 structures fermées. Il anticipe la poursuite d’un mouvement de fermeture/ouverture (« stop&go »).
Le SNALC revient sur les annonces du ministre de la santé de la veille, ainsi que sur l’avis du haut conseil de santé publique, qu’il a étudié en amont de l’audience. Il se fait confirmer que
- rien n’est amené à changer au niveau des collèges et des lycées ;
- dans le primaire, les enfants d’une même classe qu’un enfant positif ne seront plus cas contacts. Les adultes dans la classe (enseignant, AESH, ATSEM…) ne le seront pas davantage ;
- le port du masque pour les adultes est justifié pour éviter qu’ils contaminent les enfants.
Le SNALC rappelle qu’il n’est pas habilité à se prononcer sur le fond des doctrines sanitaires, et fait état de la très grande variété d’opinions à ce sujet chez les personnels. Il signale que l’avis du HCSP est nuancé et prend un certain nombre de précautions dans ses formulations. Le SNALC indique qu’en termes de communication, il est difficile d’un côté de dire que le virus circule de façon plus active, qu’il faut limiter ses interactions sociales… et de l’autre d’alléger le protocole sanitaire de l’Éducation nationale, lieu d’un nombre considérable d’interactions sociales.
Le ministère signale que la doctrine est renforcée par exemple pour les adultes dans les crèches, mais reconnaît qu’à l’Éducation nationale, c’est un allègement.
Masques
Le SNALC fait le retour de ses remontées de terrain, et notamment des enquêtes qu’il a menées dans plusieurs académies touchées par le virus. Deux points ressortent clairement : un manque de masques fournis aux personnels du premier comme du second degrés, et un relâchement dans le port du masque chez les élèves, notamment en dehors des salles de classe.
Le ministère va enquêter sur les difficultés à fournir des masques aux personnels. Selon lui, les stocks distribués sont à la hauteur.
Le SNALC signale qu’une fois encore, on manque de clarté. On devrait établir qu’entre deux périodes de vacances scolaires, un personnel doit recevoir un nombre donné de masques, et les lui fournir tous dès le début, point barre.
Le SNALC fait remonter des dérives où l’on force les enseignants à faire un double travail (présentiel + distanciel pour les élèves absents). Il s’opposera à ces dérives.
Communication
Le SNALC demande que l’on rappelle à chaque échelon la doctrine en termes d’information des personnels et des familles quand il y a des cas avérés dans une école, un collège ou un lycée. S’il respecte l’anonymat imposé, il fait état de remontées très imprécises, ou faites seulement à une partie des personnels.
Télétravail
Le SNALC réinterroge le ministère sur la mise en œuvre effective du télétravail, déjà en place pour un certain nombre de collègues.
Le ministère indique que la question du matériel est à l’ordre du jour des groupes de travail de l’agenda social.
Le SNALC demandera systématiquement à faire respecter dès à présent le décret fonction publique, qui indique que « l’employeur prend en charge les coûts découlant directement de l’exercice des fonctions en télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci. »
L’avis du SNALC
Le SNALC a clairement affirmé depuis le début de la pandémie qu’il n’avait pas à se prononcer sur le fond des questions scientifiques, car ce n’est pas son rôle et car il n’en a pas les compétences. En revanche, il est parfaitement compétent pour défendre la santé et la sécurité des personnels. Le SNALC ne peut que constater le manque de réflexion en amont, qui conduit à des ajustements successifs difficilement compréhensibles. Le plan prévu au début de l’été en cas de circulation active du virus (qui prévoyait des effectifs réduits) est resté sur le papier et ne sera pas mis en œuvre. Au-delà du seul ministère de l’Éducation nationale, si la situation venait à se dégrader dans les écoles, collèges et lycées, il y aurait clairement une responsabilité collective des autorités en la matière.
Évaluations de rentrée
Le SNALC signale la surprise de nombreux collègues qui ont découvert qu’une enquête sur la période de confinement avait été intégrée dans ces évaluations.
Le ministère indique que cela avait été indiqué aux chefs d’établissement.
Le SNALC signale que l’information arrive rarement et difficilement jusqu’aux professeurs, les chefs d’établissement étant débordés au vu de la situation actuelle.
L’avis du SNALC
On aurait dû faire cette enquête à une autre moment, et prévenir les collègues (et les syndicats représentatifs, accessoirement). Là, ce n’est pas sérieux.
Agenda social/Grenelle
Le ministère revient sur les groupes de travail prévus à l’agenda social.
Le SNALC participera. Il sera très vigilant sur toute la partie « coopération ». Il rappelle ses revendications en termes de rémunération et sa volonté de défendre toutes les catégories de personnels. Il se félicite de la présence des Conseillers de Formation Continue à l’agenda social, car un gros travail syndical et intersyndical a été fait avec ces personnels et leur association (l’ANACFOC).
L’avis du SNALC
On jugera sur pièces.
EAF
En toute fin de réunion, le SNALC redit son incompréhension sur le projet de texte sur l’oral de français. Voir notre communiqué pour davantage d’informations.