Le SNALC a pris connaissance des résultats — catastrophiques — de l’enquête internationale TIMMS(1), qui évalue le niveau en mathématiques des écoliers et collégiens.
Ces résultats sont tout sauf surprenants, mais nous ne pourrons nous contenter de réponses centrées sur la seule formation des enseignants, même si cette dernière a un rôle à jouer.
Le SNALC rappelle que les conditions d’enseignement, et notamment le nombre d’élèves par classe, sont mauvaises en France.
Le SNALC rappelle que les réformes successives des concours, dont celle en cours, visent à mettre au second plan la maîtrise disciplinaire. On le voit encore dernièrement dans les ateliers du Grenelle, où l’un des présidents s’est même lancé dans une longue diatribe contre le principe même des concours.
Le SNALC rappelle que le métier d’enseignant n’est aujourd’hui pas un métier attractif, surtout après des études scientifiques longues. Le CAPES de mathématiques, chaque année, n’arrive pas à recruter.
Le SNALC rappelle le problème profond sur le manque de respect de la société envers ses enseignants, mal défendus, mal protégés, et souvent maltraités sur le plan médiatique. Nous ne pouvons enseigner correctement que si toute la société, parents inclus, est derrière nous et rappelle à nos élèves l’importance du travail scolaire.
Le SNALC demande enfin que l’on mette l’argent sur la table (la fameuse), pour faire de nos métiers des métiers attractifs, exercés dans de bonnes conditions, et respectés par l’ensemble de la société.