Le SNALC, syndicat représentatif, demande avec une grande urgence à ce que, collectivement, nous tirions toutes et tous les leçons des événements tragiques face auxquels, à l’époque, toute la communauté éducative s’est pourtant élevée.
Le SNALC a toujours défendu une conception universaliste de l’enseignement, de l’école au supérieur. S’il est possible, normal et même sain d’exprimer des désaccords, le développement de l’esprit critique auquel nous aspirons pour nos élèves et étudiants ne peut avoir lieu dans une ambiance de dénonciation et de chasse aux sorcières.
Le SNALC apporte et apportera toujours son soutien par défaut aux personnels mis en cause de façon personnelle et publique. L’emballement médiatique qui a lieu dans ce type d’affaires — comme c’est le cas ces jours-ci à l’IEP de Grenoble — est une machine infernale qui fait de nos collègues des cibles.
Il convient qu’à tous les niveaux hiérarchiques, la réponse soit claire face à ces mises en cause et à leur inacceptable modus operandi. Tant à l’Éducation nationale que dans le Supérieur, notre système contient tous les outils pour traiter ces situations dans un cadre légal et règlementaire, où la parole de chaque personne peut être reçue et entendue. C’est ce qui fait de notre société une société fondée sur le droit et non sur la force, sur la justice et non sur la vengeance.
Le SNALC rappelle à l’ensemble des personnels que les désaccords entre nous sont de peu d’importance face à ce que nous nous devons de défendre en commun.