La circulaire « Une école-un club » est à l’étude. Elle vise à imposer 30 minutes d’activité physique quotidienne (APQ) aux élèves du primaire et à leurs professeurs.
L’APQ s’inscrit en complément de l’EPS, dans la perspective des JO 2024 et en réaction aux effets délétères de la sédentarité qui affectent de plus en plus la jeunesse. Elle s’appuie sur le réseau sportif associatif, considérable en France, pour mettre en lien, par le biais de conventions, les écoles élémentaires et les clubs d’une même commune.
Si le «soutien à l’emploi sportif» et la «création de passerelles entre le monde scolaire et le monde sportif » laissent perplexes, contrairement à ce que l’on aurait pu penser, il ne ménage en rien les professeurs des écoles.
Pour l’instant sur la base du volontariat, le dispositif sera généralisé à toutes les écoles en 2024. Bien qu’il soit envisagé « d’accompagner les équipes pédagogiques dans la mise en place de contenus pédagogiques avec du matériel et une offre de formation dans ou hors temps scolaire», il est prévu que les contenus des séquences d’APQ seront co-construits et co-animés par les enseignants qui «demeureront les seuls responsables».
En d’autres termes, les professeurs des écoles, sans forcément avoir le choix de l’activité, devront, tout en assurant leurs enseignements habituels, élaborer et animer avec des éducateurs sportifs imposés, ces séquences quotidiennes d’activité, dans des registres qu’ils pourront totalement méconnaître, tout en en assumant la pleine responsabilité en cas de problème ou d’accident.
Une circulaire n’est pas une baguette magique. Il ne suffit pas de décréter pour obtenir. Aux limites de compétences, de formation, d’entente, d’espace, de temps s’ajoutera la forte résistance du SNALC à ce projet. S’il peut sembler bénéfique pour les élèves, il impose aux enseignants de nouvelles charges inacceptables, à programmes et traitements constants.