Reprenant l’essentiel des éléments de langage qu’il utilisait lorsqu’il était candidat à la présidence, Emmanuel Macron nous a ressorti l’autonomie, l’entreprise, l’innovation et le pacte où il faut travailler plus pour gagner plus. Semblant compter sur une amnésie collective des personnels pendant l’été, il a même été nous rechercher la « confiance », que son précédent quinquennat avait pourtant tout fait pour saper. Ou encore pour dire qu’on demande des diplômes trop élevés aux professeurs alors que c’est sous le quinquennat précédent que le concours a été décalé en fin de Master 2.
Au-delà des envolées lyriques sur la réussite de l’expérimentation marseillaise (non évaluée à ce jour) ou sur la voie professionnelle qui doit devenir une voie de réussite (sans mettre les lycées professionnels dans l’éducation prioritaire avec les moyens afférents), le SNALC retient surtout qu’on va encore devoir faire trois à quatre mois de blablatologie pour accoucher de projets révolutionnaires de « classes flexibles ».
Le SNALC reste très pragmatique, maintient et actualise ses revendications :
- un rattrapage salarial important pour tous les personnels, sans contreparties,
- le reversement des 500 millions d’euros prévus pour le « fonds d’innovation » à l’enveloppe destinée au rattrapage salarial sans contreparties,
- le reversement de l’ensemble de l’enveloppe budgétaire destinée au « pacte de confiance » à l’enveloppe destinée au rattrapage salarial sans contreparties,
- l’annulation des concertations blabla prévues dans chaque école, collège et lycée à la rentrée,
- des précisions rapides sur la sauce « entreprise » à laquelle vont être mangés les collèges et les lycées professionnels, afin de pouvoir commander un plat sans sauce.