Le traitement des enseignants se rapproche de manière continue du SMIC, qui est revalorisé bien plus régulièrement et au-delà de l’inflation.
Actuellement, le traitement brut d’un professeur des écoles ou certifié stagiaire (master 2) est d’à peine plus de 1,1 fois supérieur au SMIC. Un an après, il est encore de moins de 1,3 fois supérieur au SMIC. Sans véritable mesure de revalorisation, les enseignants débutants seront rémunérés au SMIC dans une vingtaine d’années.
Pire, les deux tranches dégressives de la prime d’attractivité (Grenelle), concentrées sur les débuts de carrières, ont aplati la courbe des rémunérations : non seule ment les enseignants ne commencent pas avec 2000€ net par mois, mais ce n’est qu’après 8 ans et demi de carrière, à l’échelon 6, que les PE et les certifiés atteignent tout juste cette rémunération avant impôt sur le revenu (avant la hausse du point d’indice au 1/07, il fallait jusque- là attendre l’échelon 7 après 11 ans et demi de carrière !).
Les rémunérations déjà peu attractives pour les débutants le sont encore moins au fur et à mesure que la carrière se déroule. La crise du recrutement devient telle que le ministère s’apprête à organiser une nouvelle « concertation » pour trouver comment arrêter l’hémorragie. Quel étudiant à bac +5 souhaite voir sa rémunération n’augmenter que de 100€ net par mois en 7 ans d’une carrière de titulaire passés sous le seuil de 2000€ net? Ce n’est pas en revalorisant de nouveau uniquement les débuts de carrière que le gouvernement rendra la profession attractive.
Pour le SNALC, la solution est pour tant simple et passe par l’augmentation nécessaire du budget de l’Éducation nationale. Outre une indexation sur l’inflation, les traitements des enseignants doivent être revalorisés tout au long de leur carrière au même niveau que ceux des cadres A des autres fonctions publiques, dont le revenu mensuel net moyen est supérieur de près 1 000€.