Avec l’obligation d’instruction dès l’âge de 3 ans instaurée en 2019, les aménagements d’assiduité en petite section ont vu le jour. Supposée combattre l’échec scolaire, cette obligation s’avérait parfois contre-productive, pour ne pas dire maltraitante, en imposant aux parents de mettre leur(s) enfant(s) de petite section à l’école tous les après-midis.
Le SNALC avait pourtant indiqué au ministère la nécessité de ne pas imposer l’école l’après-midi à des enfants de 3 ans, qui, pour certains, ne sont toujours pas propres durant la sieste et qui, pour d’autres dorment, bien mieux à la maison dans leur lit que dans un dortoir collectif, avec tous les désagréments que cela suppose. Mais que nenni. Il fallait imposer presque coûte que coûte cette obligation de venir à l’école, même si l’après-midi en petite section est en partie consacré à la sieste. Les apprentissages liés à la sieste à l’école (habillage, déshabillage, développement de l’autonomie, etc.) et les enseignements des après-midis en petite section sont indéniables. Pour autant, le SNALC avait mis en avant l’importance du respect à la fois des familles – et des enfants – pour une première scolarisation et de la professionnalité des équipes pédagogiques quant à l’opportunité de venir tous les après-midis à l’école.
Depuis leur mise en place, les aménagements d’assiduité sont soumis à l’avis de l’IEN. Comme nous l’avions présagé, selon les IEN, l’avis des équipes et des familles a été plus ou moins respecté et des élèves ont dû venir l’après-midi à l’école et quelquefois pâtir de décisions rigides. Or, dans le cadre de la publication de décrets relatifs à la loi RILHAC, un décret autorise à se passer de l’avis de l’IEN, ce dernier étant simplement informé. La demande d’aménagement, écrite et signée, est adressée par les responsables légaux de l’enfant au directeur de l’école, qui arrête les modalités de l’aménagement « sur proposition de l’équipe éducative ». La publication de ce décret permettra de gagner en temps et en efficacité et reconnaît par là-même l’expertise des équipes.
Le retour du bon sens réclamé par le SNALC ne peut qu’être salué !