Archives de catégorie : Actualité

La démographie a bon dos !

Communiqué de presse du SNALC du 24 octobre 2025


Le SNALC, syndicat représentatif des personnels de l’Éducation nationale, est atterré par les propos tenus par la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, ce vendredi 24 octobre dans l’émission Télématin.

Interrogée sur les 2000 suppressions d’emplois de fonctionnaires envisagées par le gouvernement, la ministre a osé répondre : « on a donc besoin — je vous donne un exemple — de plus de militaires, de plus de policiers, de plus de gendarmes… eh bien on les recrute ! Mais on fait aussi le constat qu’il y a moins d’enfants dans les écoles, donc il y a un peu moins de professeurs dans les classes. En revanche, on voit qu’il faut qu’on forme mieux les enseignants. »

Elle persiste et signe quelques secondes plus tard : « ce sont des choix que nous proposons pour à nouveau renforcer notre service public ».

Le SNALC rappelle que la France est l’un des pays riches où les classes sont les plus chargées en maternelle comme en élémentaire. La baisse assez récente de la moyenne s’explique en grande partie par les dédoublements de classe en grande section, CP et CE1 de l’éducation prioritaire. En collège et en lycée, les classes françaises sont surchargées : les séries générales et technologiques entre 30 et 35 élèves, voire au-delà, sont une norme dans l’urbain et le périurbain.

Lire la suite

Audience avec le ministre : le SNALC jugera aux actes

Communiqué de presse du SNALC du 23 octobre 2025


Le SNALC a été reçu ce jeudi 23 octobre 2025 par le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Édouard Geffray.

Le SNALC a porté les revendications des personnels et a rappelé la situation de crise grave que connaît notre ministère. Nous n’inverserons la tendance que par des mesures d’ampleur et sur le temps long : rattrapage salarial qui nous est dû, amélioration des conditions de travail, création d’un statut pour les AESH, reconnaissance de la souffrance des personnels soumis à des injonctions contradictoires, à la vindicte de la société, de nombreux parents mais aussi d’une partie de leur hiérarchie. Le SNALC y inclut les nombreux ministres qui se sont succédé, chacun voulant faire sa réforme et laisser sa trace, faisant peu de cas de l’instabilité dans laquelle ils placent les collègues. Dernier exemple en date : Elisabeth Borne et ses injonctions sur l’évaluation en lycée général et technologique deux jours avant la rentrée.

Le ministre nous a assuré ne pas souhaiter faire d’énième réforme et avoir parfaitement conscience de la situation. Le SNALC lui reconnaît une expertise, puisqu’il a mis en œuvre en tant que DGRH ou DGESCO une grande partie des mesures qui ont causé de sérieuses dégradations de nos conditions de travail. Comme toujours, notre syndicat jugera aux actes. Le ministre connaît la maison et dispose des compétences techniques : s’il veut réellement le bien de l’École et de ses personnels, nous le saurons très vite.

Lire la suite

Budget : l’éducation n’est pas une variable d’ajustement

Le SNALC a suivi l’intervention du premier ministre concernant l’ensemble des pistes envisagées pour le budget 2026.

Pour le SNALC, plusieurs mesures concernant notre système éducatif et les personnels qui y exercent vont aggraver la crise que nous connaissons depuis plusieurs années. L’« année blanche », traduite par l’absence de toute mesure de revalorisation, va aggraver notre manque d’attractivité. Rappelons qu’en 2025, l’immense majorité des personnels n’a déjà bénéficié d’aucune mesure, et que le point d’indice n’a pas attendu « le moment de vérité » pour ne pas suivre l’inflation. Pendant ce temps, pourtant, on continue de financer le Service National Universel (SNU), gadget politique qui devrait clairement être en tête de liste des réductions de dépenses envisagées.

Le non-remplacement d’un départ à la retraite sur 3 est une folie. Nous avons déjà les classes parmi les plus chargées d’Europe, un secteur médico-social en déshérence et une école inclusive au rabais. Le Premier ministre s’est beaucoup appuyé sur des comparaisons avec l’Allemagne pour justifier nombre de ses mesures : il s’en est pourtant bien gardé concernant l’Éducation, et pour cause.

Lire la suite