Archives de catégorie : Actualité

Budget 2026 : courrier intersyndical à la ministre

Courrier intersyndical
à Madame Elisabeth BORNE, ministre d’État,
ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Madame la ministre,

Dans le cadre de la construction du budget 2026, le ministre de l’Économie vient d’annoncer 40 milliards d’euros d’efforts supplémentaires. De son côté, la porte-parole du gouvernement annonce qu’entre 40 milliards et 50 milliards d’euros d’économies sont « à trouver » pour le budget 2026. Nous avons également pris connaissance de la circulaire envoyée par le ministère de l’Économie à tous les ministères dans laquelle il est demandé « d’identifier et de présenter un niveau ambitieux de diminution des effectifs » et qui précise « toute mesure nouvelle devra être gagée intégralement par une mesure d’économie pour être admise ». Après un budget 2025, comportant des mesures synonymes de reculs sociaux et environnementaux, passé en force avec l’article 49-3, nous dénonçons fermement toute mesure qui dégraderait l’avenir du service public d’Éducation.

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Formation initiale : l’entêtement du pompier pyromane

Dès le premier groupe de travail sur la formation initiale, le Ministère annonce avec fermeté que le texte réglementaire soumis ce jour aux organisations syndicales restera inchangé, reniant ainsi l’engagement de réunir le comité ministériel. Pourtant, ce texte contient des dispositions absurdes.

Les candidats au concours de premier degré qui auront suivi la licence préparatoire au professorat des écoles (LPPE), où les places seront contingentées dans chaque académie (probablement en fonction de leur attractivité), seront exemptés des épreuves d’admissibilité. Ainsi, ils pourront être recrutés sans rien écrire, ni épreuve de mathématiques : une simple licence, suivie d’un entretien d’embauche, et vogue la galère.

Le décret prévoit une année de formation rémunérée en M1, suivie de l’année de stage lors du M2. Cependant, le Ministère s’entête à considérer que seul un Master éducation pourrait être articulé à cette formation. Il assume ainsi d’assécher le vivier de la recherche et de s’attaquer à l’agrégation.

Enfin, tout lauréat du concours devra s’engager à exercer pendant quatre ans au sein de l’Éducation nationale ou dans un autre ministère. En cas de démission, il lui faudra rembourser une somme dont les modalités de calcul seront fixées par arrêté. Cette obligation s’applique également aux lauréats n’ayant pas bénéficié du M1 rémunéré, sous le prétexte qu’ils devront rembourser… l’année de stage.

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Enseigner, un métier toujours moins attractif

Le SNALC accueille sans surprise les chiffres catastrophiques du nombre de candidats aux concours de l’enseignement de cette année, conséquence de l’incurie de gouvernements qui se suivent et se ressemblent.

La crise des recrutements se poursuit ; dans le second degré, elle s’aggrave même, avec près de 3 000 candidats en moins. Chez les professeurs des écoles, si le chiffre se stabilise, c’est à un niveau historiquement bas, puisque le nombre de candidats a spectaculairement baissé ces dernières années. Rappelons que le ministère prolonge désormais la période d’inscription aux concours afin de limiter la casse.

Le SNALC rappelle que cette grave crise a des conséquences majeures sur le système éducatif : recours massif et structurel à des personnels contractuels auxquels aucune formation réelle n’est donnée, y compris à l’école primaire, ou encore multiplication des absences de longue durée non remplacées.

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