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Ça promet : le ministère a un incroyable talent

L’École est au bord de la faillite. La contractualisation est devenue la solution pour pallier la pénurie d’enseignants. L’urgence de la situation ne permet pas à l’État d’envisager une alternative. Pourtant, il y avait des choses à faire depuis 30 ans pour éviter cela. Le SNALC avait alerté sur les dérives et les conséquences des choix qui avaient été faits pour l’École, pour les enseignants, pour les élèves.

Le SNALC connaît maintenant la technique pour tout ce qui touche à l’Éducation nationale. C’est avec un air faussement étonné mais vraiment hypocrite que nos responsables gouvernementaux découvrent un beau jour une situation critique résultant évidemment de décisions politiques prises auparavant en connaissance de cause. Comme il faut réagir rapidement quand ce n’est pas dans l’urgence, le ministère impose avec la même hypocrisie des mesures qui auraient été inacceptables hors contexte.

Si on ne peut vraiment pas dire que nous progressions beaucoup à tous les niveaux dans l’Éducation nationale, une chose est sûre, nous avons bien progressé dans l’art de la duperie. Il faut avoir un incroyable talent d’acteur pour réussir à faire croire à l’intérêt ou la nécessité d’une mesure alors que l’intérêt est purement et simplement économique. Car personne ne pourrait entendre qu’il faut faire des économies sur l’école et donc sur l’avenir de nos enfants…Pour ce faire, le ministère ment effrontément à tous : acteurs éducatifs, enfants, parents, enseignants…

L’Éducation nationale ment aux parents d’élèves quand elle dit que tout va bien, quand elle leur fait croire que leurs enfants seront bien formés et préparés pour affronter l’avenir, quand elle préfère leur dire qu’il n’est pas utile que leur enfant redouble.

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Discours sur l’école : une trajectoire qui va dans le mur ?

Reprenant l’essentiel des éléments de langage qu’il utilisait lorsqu’il était candidat à la présidence, Emmanuel Macron nous a ressorti l’autonomie, l’entreprise, l’innovation et le pacte où il faut travailler plus pour gagner plus. Semblant compter sur une amnésie collective des personnels pendant l’été, il a même été nous rechercher la « confiance », que son précédent quinquennat avait pourtant tout fait pour saper. Ou encore pour dire qu’on demande des diplômes trop élevés aux professeurs alors que c’est sous le quinquennat précédent que le concours a été décalé en fin de Master 2.

Au-delà des envolées lyriques sur la réussite de l’expérimentation marseillaise (non évaluée à ce jour) ou sur la voie professionnelle qui doit devenir une voie de réussite (sans mettre les lycées professionnels dans l’éducation prioritaire avec les moyens afférents), le SNALC retient surtout qu’on va encore devoir faire trois à quatre mois de blablatologie pour accoucher de projets révolutionnaires de « classes flexibles ».

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