Archives de catégorie : Actualité

Concours enseignants : l’heure est grave

Les résultats de l’admissibilité aux concours enseignants sortent et le SNALC ne peut que constater le marasme que le ministère souhaitait dissimuler en refusant de communiquer le nombre d’inscrits.

Les candidats admissibles en mathématiques ne suffisent même pas à couvrir les postes ouverts. D’autres concours connaissent le même sort, à l’instar du CRPE ou du CAPES d’allemand.

Après avoir retenu les informations, après avoir tout fait pour rendre le métier d’enseignant de moins en moins attractif et après avoir réformé le contenu et la place du concours, le ministère continuera-t-il son travail de destruction de l’École ?

Le SNALC exige un rattrapage salarial sans contrepartie de tous les professeurs. Pour commencer à retrouver de l’attractivité, notre métier ne doit plus être un symbole de déclassement.

Le SNALC exige une remise en cause de la réforme Blanquer qui a engendré des concours repoussoirs.

Et ça continue encore et encore

L’heure du bilan arrive pour notre ministre. Le moins qu’on puisse dire est que le contexte de ces dernières années n’avait rien de semblable avec ce que nous avions vécu précédemment, déjà en raison de la crise sanitaire, mais également par le fait que Jean-Michel Blanquer détient le record de longévité sur le fauteuil de ministre de l’Éducation nationale.

Ce qui aura marqué la profession ces dernières années, c’est le sentiment de dédain de la part de nos ministres successifs de l’Éducation nationale. Ce sentiment se sera accentué avec Jean-Michel Blanquer au regard du manque flagrant de communication dont il a fait preuve envers les enseignants. Bon nombre de décisions ont été parachutées et les représentants des personnels que sont les syndicats, à défaut d’être informés, n’ont pas été consultés, ou alors juste pour la forme. En l’absence de consignes claires, les directeurs et les professeurs des écoles ont dû le plus souvent recourir au système D pour trouver des solutions. Ce défaut de communication dans le contexte COVID a même provoqué ci et là des situations très embarrassantes et inadmissibles pour des collègues qui apprenaient par certains parents informés par la presse, comment les choses devaient se passer.

En effet, ce manque de communication du ministre vis-à-vis des enseignants n’a pas été du même acabit vis-à-vis des médias. Ces derniers ont quasiment systématiquement été informés – et bien informés – par le ministre, bien avant que les professeurs ne le soient. Cette attitude presque désinvolte qui consiste à annoncer des mesures, publiquement et sans discussion préalable avec les syndicats, a été perçue comme une forme de mépris supplémentaire par tous les professeurs. L’annonce soudaine à Marseille d’une expérimentation pour certaines écoles en milieu défavorisé par le président de la République en personne est venue confirmer que le dialogue social dans l’Éducation nationale était bel et bien bafoué.

Lire la suite