Archives de catégorie : Actualité

Audience avec la ministre : le SNALC veut des actes

Le SNALC, syndicat représentatif à l’Éducation nationale, a été reçu ce 15 octobre par la ministre Anne Genetet.

Nous avons bien entendu mis l’accent sur la question budgétaire, qui montre bien que l’Éducation nationale est tout sauf une priorité pour l’actuel gouvernement. Nous avons aussi insisté sur la crise d’attractivité chez les professeurs et la nécessité d’un rattrapage salarial sans contrepartie, par exemple via une loi de programmation pluriannuelle. Le SNALC a rappelé, actualité à l’appui, le climat anxiogène avec une banalisation des violences et des rapports très tendus avec certains élèves et parents intrusifs.

Le SNALC, qui a souhaité que cette audience soit exclusivement consacrée aux conditions de travail et de rémunération des personnels, a prouvé la dévalorisation de nos métiers dans la société, l’absence de considération à notre égard, l’abandon médical dans lequel nous sommes laissés, ou encore la surcharge administrative qui s’est abattue sur nous, prenant sur ce point l’exemple des directions d’école.

Le SNALC a pris le temps d’aborder le dossier de l’École inclusive, gérée au rabais et sans considération pour le travail fourni par les personnels, devenue source de souffrance pour tous, souffrance qui ne fera que s’accroître si l’acte II annoncé se met en place. Nous avons bien entendu dressé le portrait de la précarité dans laquelle le premier employeur de France maintient nos 132 000 AESH, comme il le fait également pour nos 62 000 AED, en refusant notamment d’accorder à ces personnels un statut de la fonction publique.

Lire la suite

Premier degré : situation préoccupante

Article du dossier de presse de rentrée 2024 du SNALC

À l’heure de la rédaction de ce texte, le nom du prochain ministre de l’Éducation nationale n’est pas encore connu. Mais le SNALC n’est pas dupe. Le nom qui figurera – probablement pour quelques mois seulement – sur la porte du cabinet du ministre ne changera pas grand-chose pour la profession pour cette année 2024, alors que la situation de l’école publique empire chaque année un peu plus.

Pourtant, il est vrai que, de l’extérieur, le changement incessant de ministres de l’Éducation nationale depuis deux ans donne l’illusion de dynamisme au sein de l’institution. En réalité, même si l’on annonce à chaque fois de nouveaux objectifs, de nouveaux discours et des améliorations en perspective, les problèmes demeurent. Et de l’intérieur, en revanche, cela ressemble plus à une saga.

Tandis que les ministres se livrent à ce jeu lassant des chaises musicales, les enseignants s’efforcent encore et toujours de maintenir le cap. Mais la pression sur la profession augmente, la situation des professeurs des écoles s’aggrave, leurs conditions de travail se dégradent et certaines difficultés deviennent ingérables.

“Préoccupant” est le mot qui vient à l’esprit pour décrire l’état de l’école aujourd’hui. Même si ce constat est flagrant, il semble échapper totalement à nos dirigeants, davantage préoccupés par des ambitions politiques que par l’avenir d’une profession essentielle en déclin et d’une école sérieusement en détresse.

Lire la suite

Formation initiale et concours : le sommet de l’impréparation

Le SNALC a quitté la séance du comité ministériel de ce jeudi 27 juin. En effet, il nous a été demandé de nous prononcer sur le décret régissant la réforme du concours et de la formation initiale des enseignants (hors agrégés) et CPE, réforme dont l’essentiel nous est toujours inconnu. Une grande partie des éléments dépend d’arrêtés dont le contenu ne nous a toujours pas été présenté.

Qui plus est, le ministère, sous le coup d’un changement d’avis politique dont nous ne chercherons pas à expliquer les causes, nous a remis en séance un document de 13 pages présentant les amendements structurels qu’il apportait au texte. Le fond constitue une amélioration du projet, que le SNALC reconnaît, puisque la gratification de 900 € devient un statut d’élève-enseignant qui compte pour la retraite et est rémunéré autour de 1 400 €. Mais il nous est impossible d’étudier sur le siège la rédaction précise du texte et les conséquences diverses et variées qu’il pourrait avoir (comme avec l’apparition du concept d’ « insuffisance manifeste »). Le SNALC est un syndicat sérieux, qui sait que la lettre d’un texte réglementaire est parfois d’une importance capitale.

Lire la suite