Tout va formidablement bien en ce qui concerne l’école inclusive… Si on en croit la communication ministérielle. La seule nouveauté concerne la généralisation des PAS, là aussi dans la joie et la bonne humeur. Le SNALC n’a évidemment pas du tout la même lecture de la situation.
Le Ministère qui poursuit une politique quantitative se félicite d’inclure plus d’élèves en situation de handicap en classes ordinaires que les années précédentes et y voit la preuve irréfutable que tout va bien. Un axiome que l’on est prié de ne pas questionner. La réalité est tout autre. On a substitué une inclusion qualitative à une inclusion quantitative à l’économie, qui ne sert que la communication politique.
Dans les classes, la réalité est l’augmentation constante de demandes d’individualisation de la pédagogie pour permettre l’inclusion d’élèves ayant besoin de soins et/ou de rééducations dont ils ne bénéficient pas, les enseignants étant alors chargés de pallier des besoins très spécifiques par la grâce de la différenciation pédagogique, recette miracle de l’Institution à toutes les difficultés. Il s’agit bien sûr d’un mensonge. De plus en plus d’élèves ayant une notification pour une orientation en établissement spécialisé n’y ont pas de place et les enseignants doivent se débrouiller. Parallèlement, les aides humaines sont de plus en plus collectives et de moins en moins individuelles, réduisant d’autant le peu d’aide disponible.
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