Archives de catégorie : Carrière

Les obligations règlementaires de service

Il est toujours utile de connaître les textes réglementaires concernant notre profession, surtout que la hiérarchie a parfois la fâcheuse tendance à en faire une interprétation qui l’arrange. Notre temps de travail, objet de nombreux fantasmes, découle de nos obligations réglementaires de service qui sont définies par le décret n°2008-775 modifié par le décret n° 2017- 444.

Ainsi, nous sommes tenus d’assurer un service d’enseignement de 24 heures hebdomadaires et des missions liées pour 108 heures annuelles. Un point important à souligner : nous ne sommes pas soumis aux 1607 heures annuelles. Ce volume correspond aux fonctionnaires qui travaillent sur la base du temps de travail de 35 heures hebdomadaires, ce qui fait donc 1607 heures annuelles.

Les enseignants ont un régime dérogatoire puisque n’apparaissent dans les textes réglementaires que les heures d’enseignement et les réunions obligatoires (bloc 1), les temps de préparation et de correction n’étant pas comptés et considérés comme le bloc 2 par la DGRH, non quantifiable et variant d’un enseignant à l’autre. Toute personne cherchant à imposer une réunion ou une tâche en arguant des 1607 heures annuelles se trompe et méconnaît les textes.

Les 108 heures sont donc décomposées de la manière suivante : 36 heures pour les APC ; 48 heures pour le travail en équipe, les relations avec les parents, les ESS ; 18 heures pour la formation continue et les animations pédagogiques ; 6 heures pour les conseils d’école. Le SNALC vous invite à décompter précisément vos heures et à ne pas faire de zèle, la hiérarchie ayant tendance à considérer que nous sommes des cadres quand cela l’arrange (pour faire des heures sans compter) mais pas pour nous rémunérer en conséquence.

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Attractivité du métier d’enseignant : Audience bilatérale sur l’attractivité du métier d’enseignant

Thème

Échange entre le SNALC et le ministère (avec présence du ministre) suite à la réunion du 13 septembre.

L’essentiel

Le SNALC a présenté ses priorités et ses propositions sur la question de l’attractivité, et donné ses positions sur certains sujets complémentaires proposés par le ministère.

Les grands points abordés ont été la rémunération, la carrière, les mutations, le recrutement, la formation, les conditions de travail.

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Dans le 1er degré – Pacte : une « revalorisation » qu’on paye cher

Dans le premier degré, les professeurs des écoles attendaient la pré-rentrée pour en savoir plus sur le Pacte. Dans certaines écoles, les questions posées ce jour-là sont restées sans réponse, mais globalement il manquait de PE prêts à s’engager malgré les incitations des directeurs d’école et malgré des tracts colorés, des cartes mentales et infographies en tout genre proposés. Pourtant, on pouvait y voir « REVALORISATION » et plein de chiffres pour montrer qu’avec le Pacte, on pouvait devenir riche.

Dans un premier temps, les collègues dont on a refusé la demande de Pacte ont été déçus. Puis, constatant que l’organisation de ces heures confinait au grand n’importe quoi, ils ont été bien soulagés.

En effet, aujourd’hui des collègues se préparent à faire du soutien au collège avec des heures qui vont tomber au fil du temps à la façon Tetris, et d’autres, à qui on avait vendu une certaine mission, voient arriver les premières contraintes qui n’étaient ni prévues, ni annoncées au départ. La mise en place des animations pédagogiques de trois heures promet d’être un casse-tête : quand elles ne tomberont pas les mercredis après-midi, elles pourront être divisées par deux et donc nécessiter deux fois plus de mercredis ou soirées. On ne désespère pas de sourire (jaune) en imaginant toutes les animations découpées en une heure…

On attendra mi-septembre pour faire le bilan de la participation des PE à ce qu’on appellera « chahut » pour ne pas utiliser un mot plus vulgaire. Une chose est sûre, si on peut devenir « riche », tout le monde va le payer cher.