Très tendance en 2023, les enseignants se voient notés par des parents qui n’acceptent, pour autant, plus depuis bien longtemps que leur douce progéniture soit elle-même notée « à l’ancienne » par la maîtresse ou le maître. Le SNALC, s’il n’espère plus, douce utopie, que les parents d’élèves reviennent à la raison, souhaite en revanche plus que jamais que l’institution puisse les y contraindre.
Notés au stylo rouge, marqués au fer rouge
Les temps changent et sans verser dans la nostalgie du désuet idyllique, force est de reconnaître que l’époque est porteuse de paradoxes dont on ne saurait s’accommoder. Osez noter en primaire un élève, d’une note factuelle et indiscutable, basée sur une grille clairement établie et ce ne seront pas les parents qui vous tomberont dessus dans un premier temps, mais l’IEN. Tout simplement pour lui éviter d’être à son tour importuné par les parents d’élèves dont il convient de ménager la susceptibilité, leur descendance étant exempte de tout défaut. Et ainsi, pas de vague. Le prétexte affiché est une bienveillance qui se veut en réalité le fard des lacunes qu’on ne nommera pas comme telles.
En revanche, cette bienveillance n’est pas dévolue aux professeurs des écoles : diatribes et prose dépréciative à leur égard et encontre peuvent se lire sur la toile sans chercher trop longtemps. Ces commentaires ouvertement malveillants et sans le moindre détour foisonnent dans les avis Google relatifs aux établissements scolaires : les restaurants y ont droit depuis longtemps, plus récemment les médecins et d’autres corps de métier. Il ne manquait plus que les professeurs des écoles. C’est chose faite.
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