Archives de catégorie : Carrière

Nouveau système de remplacement : dérive ou avancée ?

En juin 2021, le ministère annonçait l’expérimentation localisée d’une nouvelle application, pour optimiser l’affectation des remplaçants au sein des circonscriptions. En mars 2022, Andjaro a été déployé dans deux académies supplémentaires, élargissant le champ d’application de ce nouveau système de gestion du remplacement.

Pourquoi changer de système ?

Cette application a été présentée comme un facilitateur pour les services administratif. En effet, la gestion des remplacements et des PE affectés à ces missions n’est pas une sinécure : il faut bien souvent être diplômé en négociation, en géolocalisation et avant toute chose à Tétris. En effet, cela relève du casse-tête d’affecter en urgence les remplaçants, les absents n’étant bien souvent connus qu’au dernier moment.

Commence alors le bal des appels téléphoniques aux remplaçants et de la ligne du secrétariat de circonscription saturée par les directeurs inquiets – à juste titre – de savoir si un remplaçant va arriver dans l’école. Si c’est l’IEN qui est responsable des affectations, ce sont bien les secrétaires qui sont soumis tous les matins à un stress exacerbé.

Ces dernières années, certaines DSDEN ont tenté d’améliorer la situation en mettant en place un service centralisé ou encore un logiciel « fait maison ». Le constat, après quelques mois d’utilisation, était sans appel : la situation ne s’était pas améliorée, voire avait empiré.

Lire la suite

Pénibilité : le bruit, source de fatigue, voire de souffrance

Le SNALC pointe en 2022 une des causes de souffrance au travail qui impacte l’ensemble des personnels et des élèves. À savoir : le bruit.

Le bruit, cause de fatigue pour les professeurs des écoles

Le bruit fait partie intégrante du quotidien des enseignants. Certains vont minimiser : « C’est dérangeant mais à la fin on s’y habitue » ; d’autres font un triste état des lieux « Le soir, j’ai fréquemment mal à la tête. Je suis épuisé. » Au-delà du constat, c’est une réalité qui ne trouve pas écho auprès de notre hiérarchie. Aucune prise en compte et encore moins de prise en charge de ce phénomène n’est faite.

Les niveaux préconisés par l’Organisation Mondiale de la Santé et l’Union européenne sont éclairants, à savoir, pour les écoles, un niveau de bruit de fond ne dépassant pas les 35 décibels au sein de la classe. Malheureusement, dans les faits, il n’en est rien et on en est très loin.

Quelles sont les sources de bruit à l’école ?

Les niveaux sonores sont très élevés et les causes multiples. Une étude datant de 2009 a montré que les élèves et les enseignants sont soumis, au cours de leur journée, à une exposition supérieure à 80 décibels. Il est alors difficile d’imaginer comment les professeurs des écoles peuvent enseigner et comment les élèves peuvent apprendre.

Ceci est dû à la faible isolation phonique des parois et des fenêtres. Le bâti date et n’est pas plus isolé thermiquement que phoniquement, ne nous le cachons pas. Aussi, après six heures de cours dans le brouhaha, en maternelle notamment (ah, joies de la petite section), on finit la journée dans un triste état. Sans oublier, quand il y a des récréations successives, le bruit de la cour que le simple vitrage des années 60 ne parvient pas à atténuer. La cour de récréation est en moyenne à 88 décibels et avoisine parfois les 100. A ceci s’ajoute la nécessité d’ouvrir pour aérer les virus ou éviter de passer la barre des 46 degrés Celsius au mois de juin dans des salles de classe non-climatisées, par goût affiché et assumé du vintage.

Lire la suite

Rémunération des enseignants : toujours plus proche du smic

Le traitement des enseignants se rapproche de manière continue du SMIC, qui est revalorisé bien plus régulièrement et au-delà de l’inflation.

Actuellement, le traitement brut d’un pro­fesseur des écoles ou certifié stagiaire (master 2) est d’à peine plus de 1,1 fois supérieur au SMIC. Un an après, il est encore de moins de 1,3 fois supérieur au SMIC. Sans véritable mesure de revalori­sation, les enseignants débutants seront rémunérés au SMIC dans une vingtaine d’années.

Pire, les deux tranches dégressives de la prime d’attractivité (Grenelle), concentrées sur les débuts de carrières, ont aplati la courbe des rémunérations : non seule­ ment les enseignants ne commencent pas avec 2000€ net par mois, mais ce n’est qu’après 8 ans et demi de carrière, à l’échelon 6, que les PE et les certifiés atteignent tout juste cette rémunération avant impôt sur le revenu (avant la hausse du point d’indice au 1/07, il fallait jusque- là attendre l’échelon 7 après 11 ans et demi de carrière !).

Lire la suite