Quand en 2022, on parle égalité hommes-femmes – pardon, femmes-hommes, comme si céder la priorité sur le papier compensait les injustices – on s’attend à aller vers un traitement équitable des agents. En fait, on se méprend lourdement. Pour le SNALC, le discours n’arrive pas à convaincre tant les mesures paraissent cosmétiques.
Quand l’administration soigne le symptôme…
La situation est diagnostiquée : tous les agents ne bénéficient pas d’un traitement équitable au sein de l’Éducation nationale. Ainsi, en 2015, une enseignante titulaire percevait en moyenne un salaire inférieur de 14 % à celui d’un enseignant.
Autre problème, le congé parental qui est souvent pris par la mère et rarement par le père. Il entraine d’une part la cessation des droits à traitement et à la retraite, et d’autre part la conservation partielle des droits à l’avancement alors réduits de moitié. Qu’à cela ne tienne, l’Éducation nationale ne va en rien changer ces règles mais va faire mine de compenser en octroyant plus de facilités aux femmes pour accéder aux promotions : comme il y a 84% de femmes dans le premier degré, il y aura 84% de femmes promues et 16% d’hommes. Il n’y aura pas davantage de promus ou des salaires plus élevés, il y aura simplement pour les promotions une ventilation revue. Plus de femmes promues, moins d’hommes promus. Donc à moyens constants, sans effort budgétaire.
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