Archives de catégorie : Carrière

Présomption de culpabilité : un soutien à charge

A chaque fois que notre profession vit un drame humain, l’opinion publique est traversée par un éclair de lucidité. Ce dernier, de par sa nature évanescente, ne dure qu’un temps et notre hiérarchie a tôt fait de minimiser les violences que nous subissons au quotidien et qui conduisent parfois à l’irréversible.

Une administration aveugle aux agressions dont sont victimes ses agents

Le drame de la disparition de notre collègue Jean WILLOT a fugitivement alerté les médias. Pour autant, aucune prise de décision durable de la part de notre hiérarchie pour essayer d’éviter un nouveau drame. Au contraire, à chaque fois, le déroulé des événements est identique : un reproche survient, la famille «surréagit», s’ensuit une spirale de violences verbales puis une plainte qui laisse au mieux l’enseignant sonné et au pire, le conduit à l’irréparable. Car bien souvent, notre hiérarchie, au lieu de nous assurer de son soutien, a recours à une demande de justification de l’enseignant.

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Souffrance des personnels : assez !

Le SNALC est atterré par l’annonce du suicide (communication du procureur de Béziers) d’une conseillère principale d’éducation du lycée Jean-Moulin à Béziers (Hérault) le 16 avril dernier.

L’Institution se doit de réagir face à ce que nous pouvons aisément considérer comme un « France Telecom » bis : bis repetita non placent[1] ? Il s’agit du 6e suicide dans cet établissement en 11 ans. Le doute n’est plus permis. Ce drame fait tristement écho à celui de Jean Willot.

Plus question de mettre ce type d’acte sur le dos de la fragilité des personnes mais sur celui de l’Institution qui met en danger, chaque jour un peu plus, la santé physique et psychologique de ses personnels. Il est temps de libérer la parole et d’admettre la défaillance du système.

C’est pourquoi le SNALC réitère sa demande, à savoir la mise en place d’une véritable médecine du travail et d’une prise en compte sincère de la souffrance des personnels à travers une politique dédiée et efficace.

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L’arlésienne de l’indemnité de résidence

Les fonctionnaires, donc tous ceux de l’Éducation nationale, ne cherchent plus à savoir ce que signifie sur leurs feuilles de paie la ligne « indemnité de résidence ». Pourtant, en ces temps de demande de pouvoir d’achat, la question mérite d’être soulevée.

A l’origine, ces différences étaient dues aux zones où les bombardements avaient été plus ou moins intenses durant la guerre et donc où la crise du logement avait été plus ou moins grave. Après les années 1960, la plupart de ces indemnités ont été intégrées dans les traitements à l’exception de trois zones, celles où l’État a maintenu une indemnité égale à 3 % du traitement brut, celles où l’indemnité est égale à 1 % et celles où il n’y a aucune indemnité.

Ces différences ne servent pas à pallier la différence du coût de la vie entre telle et telle région. La preuve en est que le taux de cette indemnité est de 3 % pour Toulon et son unité urbaine multicommunale alors qu’il n’est que de 1% pour Nice1. Or, personne n’affirmera que le coût de la vie est moins élevé à Nice qu’à Toulon !

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