Dans une République qui prendrait soin de son École, le temps du politique ne primerait pas sur le temps de l’éducation. De même, la communication politique — dont nous ne nions pas l’importance — ne prendrait pas le pas sur la réalité. Il y aurait une exigence de sincérité, d’honnêteté et de clarté, qui serait due aux personnels de l’Éducation nationale. Car l’École est un bien commun, et tout le monde s’entendrait pour la défendre.
La situation actuelle est bien loin de cet idéal, qui relève pourtant du bon sens. Dernier avatar en date dans le premier degré, la fabuleuse députée Rilhac est de retour pour poursuivre son œuvre de division. Visiblement, le plan mathématiques ne s’intéresse ni à l’addition ni à la multiplication.
Le SNALC avait clairement averti les directeurs comme les adjoints lors du travail sur la première loi Rilhac : les bonnes intentions affichées étaient un leurre et un mensonge. Nous avions hélas eu raison : les rares bonnes mesures du projet (sur les décharges, par exemple) avaient bien vite été retirées sous l’influence du ministre de l’époque, et n’est resté qu’un tonneau des Danaïdes dans lequel les DASEN et les IEN peuvent verser à l’envi de nouvelles responsabilités sur les directrices et directeurs. Aucune garantie sur une quelconque aide humaine, l’État et les collectivités locales s’étant arrangés pour qu’aucune obligation de moyens ou de résultats leur soit imposée.
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