Archives de catégorie : Ecole

L’AESH, un partenaire à mieux connaître

Les PE côtoient les AESH au quotidien dans les écoles et parfois, des tensions apparaissent. Elles sont généralement dues au fait que chacun connaît mal les missions et le cadre d’emploi de l’autre. Un éclairage sur le métier d’AESH est donc indispensable.

L’AESH est rattaché à un ensemble d’écoles et d’établissements dans lesquels il peut être indifféremment affecté : le PIAL. Un changement d’affectation peut donc intervenir en cours d’année, désorganisant le fonctionnement de la classe.

L’AESH n’est pas rattaché à un élève ou une classe en particulier. Il n’est pas non plus « individuel », « mutualisé » ou « collectif » : c’est l’accompagnement de l’élève qui l’est.

Elles se limitent à l’accompagnement d’élèves en situation de handicap qui disposent d’une notification de la MDPH. L’AESH n’a pas de mission pédagogique et le PE reste responsable des élèves accompagnés que ce soit en classe, en sortie ou dans la cour. L’AESH peut d’ailleurs accompagner l’élève en récréation – si c’est notifié dans le PPS -, mais il ne doit pas faire de surveillance.

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La sieste en maternelle : entre recommandations et réalité

Aucun texte législatif ne règlemente la sieste en maternelle, mais quelques préconisations sont parues en 2015 et restent disponibles sur Eduscol dans « Nouveaux rythmes scolaires : Les bonnes pratiques en maternelle ». La lettre du Conseil scientifique de l’Éducation nationale revient sur la sieste et son évolution à la maternelle pour apporter les derniers éclairages scientifiques.

Pour le Dr Challamel, « la très grande majorité des enfants a besoin d’une sieste jusqu’à 5 ans pour son bien-être, sa stabilité émotionnelle, la qualité de ses apprentissages »(1). Le CSEN rappelle quant à lui que plus de 30 % des enfants ne dorment pas suffisamment. Il met à la disposition des enseignants une plaquette à partager avec les parents, permettant d’accompagner le sommeil à la maison et à l’école.

« La sieste est un besoin individuel qui évolue différemment d’un enfant à l’autre. Certains n’en auront plus besoin dès la petite section, tandis que d’autres en auront besoin plus longtemps. »

La sieste est ainsi recommandée en TPS et PS. Les MS peuvent parfois bénéficier d’un temps de repos dans la classe ou dans le dortoir s’il reste de la place. Rien n’est en revanche prévu pour les GS.

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Quand le petit Nicolas se moque d’Agnan

Que faisons-nous quand l’explication que nous donnons en classe semble difficile à comprendre par nos élèves ? Que faisons-nous quand les résultats de l’évaluation d’un élève sont catastrophiques ? Que faisons-nous quand l’IEN critique notre façon d’enseigner ? Nous, professeurs des écoles, avons tous la même réaction. Notre engagement pour l’école, notre conscience professionnelle et notre désir de faire en sorte que les apprentissages que nous dispensons soient les plus efficaces possible nous poussent systématiquement à remettre nos méthodes en question. Pour être meilleurs la fois suivante, et ce, sans prétention, notre seul objectif étant la réussite des élèves.

Peu de métiers exigent autant de remise en question. Le professeur des écoles s’interroge sans cesse sur ses méthodes pédagogiques et cherche toujours à s’améliorer. L’analyse permanente et la perfectibilité font partie de son quotidien. Il est plus difficile que dans les années 1980 de réinvestir le travail de préparation d’une année à l’autre. Le métier a changé et l’évolution du public nous oblige à concevoir sans cesse une nouvelle approche didactique.

En outre, instabilités, incertitudes et changements perpétuels contribuent à la complexité et donc à la pénibilité du métier de professeur des écoles.

Aussi, il serait stupide et complètement dépassé de penser que notre temps de travail se résume à 24 heures par semaine, 6 mois de l’année, en occultant les nombreuses heures de préparation le soir, les week-ends et même pendant les vacances, en occultant également ce temps considérable de remises en question – voire d’autocritiques – dans l’intérêt des élèves. Heureusement, rares sont les personnes qui ont encore cette conception surannée du métier de professeur. J’inviterais d’ailleurs ces dernières à venir enseigner en classe un mois durant pour se rendre compte de l’ineptie de tels propos totalement déconnectés de la réalité.

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