Anticiper. Un verbe peu connu dans notre pays, visiblement, puisque l’État semble découvrir l’existence d’épisodes caniculaires alors que les personnels sont déjà en train de les vivre. Heureusement, les réponses sont à la hauteur : un e-mail de conseils dont la moitié ne sont pas applicables, et un numéro vert.
Que fait-on pour anticiper les épisodes caniculaires ? Pour adapter les conditions de travail des personnels ? Rien. Ces épisodes vont pourtant se multiplier et s’intensifier, et l’État a des responsabilités qu’il s’est lui-même fixées par décret.
Le SNALC, qui alerte depuis longtemps sur la question, revendique donc un plan avec des réponses à court et moyen termes. À court terme, organiser en amont le dialogue rectorat/préfet/collectivités pour fabriquer un vrai plan canicule, avec identifications de locaux pouvant nous accueillir dans des conditions normales, ou, à défaut, les modalités de fermeture et d’accueil des élèves. À court terme également, créer ces fameuses salles fraîches dans toutes les écoles. Et oui, cela passe par de la climatisation. Rappelons que personne n’est choqué à l’idée de chauffer quand il fait trop froid : il va falloir s’habituer à l’idée qu’il faut trouver des moyens efficaces pour rafraîchir quand il fait trop chaud. Le ministère est d’ailleurs capable de climatiser la salle où il réunit les instances. À court terme toujours, réaliser et faire réaliser les diagnostics énergétiques de l’ensemble des locaux : seuls 7 % actuellement disposent d’un DPE. Cela permettra de remplacer ou d’installer les équipements nécessaires.
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