Archives de catégorie : Snalc

Dynamisation des milieux de carrière des enseignants et assimilés

Les pistes envisagées par le ministère pour « dynamiser » les milieux de carrière.

Cf. le document de travail du Ministère.

Le projet qui a la faveur du ministère, sous réserve d’arbitrages budgétaires favorables, est le suivant :

  • Réduction de six mois de la durée des échelons 5, 6 et 7, et d’un an de la durée de l’échelon 8 ;
  • Augmentation des possibilités de promotion au grade de la hors classe, passant de 23 % en 2025 à 25 % en 2026, 27 % en 2027 et 29 % en 2028 (taux promouvables-promus) ;
  • Révision du cadencement des rendez-vous de carrière (RDVC), avec le 1er RDVC organisé quatre ans après la titularisation (bilan de l’entrée dans le métier), le 2ème RDVC en amont de la plage d’appel à la hors classe, et le 3ème RDVC en amont de la plage d’appel à la classe exceptionnelle ;
  • Fin du dispositif des bonifications d’ancienneté accordées au cours des deux premiers RDVC (ce qui permet de récupérer de l’argent pour financer une partie des mesures).
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Le mot du président : le SNALC vous protège

Jean-Rémi GIRARD
Président national

Je suis très heureux et très touché d’être président du SNALC alors que nous fêtons les 120 ans de notre organisation et le 1 500e numéro de notre revue syndicale.

Le SNALC est une aventure unique. Dans un paysage syndical français marqué par une histoire très spécifique et organisé autour de grandes centrales, le SNALC joue la carte de l’indépendance, garantie par l’article 1er de ses statuts. Il ne vit que de vos cotisations. Il est professionnel sans être purement corporatiste. Son unique objet est la défense des conditions matérielles et morales des collègues. C’est sa boussole et sa seule raison d’être.

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Dépôt de bilan éducatif et faillite sociale

Il semble bien loin le temps des préparatifs des Jeux Olympiques, lorsque notre pays dépensait sans retenue pour impressionner le monde et démontrer son savoir-faire. La rentrée de septembre l’a brutalement ramené à la réalité, avec une dette nationale qui alimente toutes les discussions.

Pour réduire les dépenses de l’État, tous les moyens sont étudiés, mais la fonction publique est en ligne de mire, avec, au premier plan, l’Éducation nationale, qui compte 1 million d’enseignants, soit la plus grande entreprise de France. Cela fait des années que des abus, des dépenses superflues et, surtout, le rapport coût-bénéfice des agents de la fonction publique sont dénoncés.

S’il existe des dépenses inutiles et des abus dans l’Éducation nationale, il suffit de jeter un œil à la fiche de paie des professeurs des écoles pour comprendre que ces derniers n’en bénéficient aucunement. Bien au contraire, ils en paient souvent le prix. Pour le SNALC, les enseignants ne devraient pas être, encore une fois, les cibles de sacrifices supplémentaires, mais force est de constater que c’est précisément ce qui se passe.

Les récentes décisions au sein des instances académiques (mesures de carte scolaire, mise en place des PAS, suppression des BDFC …), justifiées par des besoins d’uniformisation ou d’amélioration du système, visent en réalité à réduire les coûts, et ce sont les enseignants qui en font les frais. Ainsi, les petits avantages propres à certains départements, comme des aménagements spécifiques facilitant la direction d’école, disparaissent. Partout, on élargit les missions, on réduit les décharges horaires, on ferme des postes, on ferme des classes ou on fusionne des écoles. Faire “plus avec moins” pour grappiller des ETP (équivalents temps plein) semble le nouveau mot d’ordre. Or, l’école est déjà au bord du dépôt de bilan éducatif et en pleine faillite sociale. Aujourd’hui, le désenchantement de la profession est tel que ce métier autrefois valorisant est devenu, en quelques décennies, l’un des moins attractifs, voire l’un des plus repoussants.

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