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CSA ministériel du 17 janvier 2025 : déclaration du SNALC

Madame la ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Le SNALC a bien noté que, selon le premier ministre, « L’éducation est à sa place, la première ». Toutefois, il ne parlait que de l’ordre protocolaire, et non de la réalité de la politique éducative menée. Cette politique, impressionnante de constance malgré les changements de visages que nous constatons tous les trois mois environ, obtient des résultats tout aussi constants : ils sont, invariablement, nuls.

Le rattrapage salarial des enseignants, objectivement sous-payés par rapport au reste de la catégorie A dans la fonction publique d’État ? Nul. La prise en compte de l’école inclusive sur les conditions de travail et d’enseignement des collègues ? Nulle. Les résultats des réformes pédagogiques menées depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron ? Très nuls.

Vous arrivez dans un ministère en crise. Habituellement, le SNALC laisse le bénéfice du doute à la personne nommée aux responsabilités que vous occupez aujourd’hui, car nous jugeons les actes et non les personnes. Mais des actes, vous en avez déjà à votre actif — ou plutôt à votre passif — en tant qu’ancienne première ministre. Donc pour le SNALC, vous portez déjà une part de responsabilité dans la situation actuelle.

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Le SNALC appelle à la grève à partir du 5 décembre

Par un vote unanime de son bureau national, le SNALC appelle l’ensemble des collègues à se joindre au mouvement éducation et fonction publique initié le 5 décembre. Le SNALC s’inscrit dans le cadre du préavis qu’il a déposé avec l’ensemble des organisations représentatives suite à notre alerte sociale commune.

Le SNALC pense que l’unité est plus que jamais nécessaire pour lutter contre la casse de la fonction publique et tout particulièrement de l’Éducation nationale.

Le SNALC revendique :

  • Un rattrapage salarial sans contrepartie pour l’ensemble des collègues ;
  • L’abandon des 4 000 suppressions de postes annoncées ;
  • L’abandon des 3 jours de carence et la suppression du jour de carence actuel ;
  • Le maintien de la GIPA et de l’indemnisation à 100 % de l’arrêt maladie ;
  • L’abandon du pacte et le reversement de son enveloppe dans une revalorisation salariale pour tous.

Nous ne pouvons rester sans rien faire. Nous pouvons et devons nous inscrire dans la durée.

Le mot du président : quand l’État fait les poches à l’école primaire

Jean-Rémi GIRARD
Président du SNALC

Les suppressions de postes prévues au budget ? C’est « salutaire » de suivre la démographie, selon le ministre de la Fonction publique. Les conditions de travail en Seine-Saint-Denis ? C’est « une expertise supplémentaire que l’on donne à nos enseignants », d’après la ministre de l’Éducation nationale. Fabuleux, non ?

Il faut dire que la post-vérité tourne à plein régime en ce moment au ministère. On « dialogue » alors que tout est déjà décidé avant le dialogue ; on vous dit que vous avez des idées intéressantes juste avant d’affirmer tout le contraire de ce sur quoi vous venez d’argumenter ; on fait des promesses la veille qui sont rompues dès le lendemain.

Dernier exemple en date de désinvolture, celle de notre ministère : la façon de traiter l’alerte sociale lancée par le SNALC et les autres organisations représentatives — une unanimité jamais vue depuis l’existence de ce dispositif. Non seulement un cadre du cabinet informe les médias en amont de ce qui va être dit en réunion, mais de surcroît la version « médias » ne correspond pas du tout aux échanges qui s’y sont tenus ! C’est ainsi qu’au sortir de la rue de Grenelle, nous avons pu découvrir des articles affirmant que ministère et syndicats avaient échangé sur des sujets… sur lesquels nous n’avions pas échangé.

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