Le président du SNALC explique ce que serait en vérité la « revalorisation » des enseignants.
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Le bonheur est dans le Préau
Dans l’actualité particulièrement morose de notre ministère, prenons le parti de positiver –une véritable gageure – en explorant la plateforme Préau. Créée en 2021 pour honorer l’engagement n°5 du Grenelle de l’Éducation, « bénéficier de nouveaux avantages sociaux », cette association, propose des prestations culturelles, sportives et de loisirs, aux actifs comme aux retraités. D’abord payante, elle est désormais gratuite. Explorer ses richesses pour sortir du marasme du pacte, voilà le programme !
Écartons d’emblée les sujets qui fâchent.
Le Ministère a réagi bien tardivement à la perte de pouvoir d’achat des professeurs, quand le SNALC, dès 2014, négociait des tarifs attractifs et des offres promotionnelles pour ses adhérents, via un dispositif dynamique et en constante évolution: Avantages SNALC.
Une telle initiative sans financement dédié ne saurait se substituer à une véritable politique d’action sociale comme on peut en voir à l’œuvre dans d’autres ministères…
Petit détail navrant à signaler enfin : les professeurs enseignant à l’étranger sont exclus du dispositif. Ces réserves dûment exprimées, connectons-nous sur l’adresse :
https://www.preau.education.fr/com/homepage .
Le mot du président : Le Pacte des loups
D’après les anciens comme d’après Thomas Hobbes, l’Homme serait un loup pour l’Homme. C’est bien ce principe qui guide la politique éducative de nos gouvernements successifs, et notamment de ce quinquennat et du précédent. Autonomie de l’établissement, guerre ouverte ou feutrée pour savoir qui aura des demi-groupes, appel à projet innovant afin d’obtenir l’essentiel pour votre école et d’en priver par-là même l’école d’à-côté, PIAL dysfonctionnels où l’on vous sépare de l’élève que vous suiviez avec succès car le tableur Excel l’a décidé : rien n’est épargné pour nous diviser.
Dernier avatar en date : le pacte enseignant. Une usine à gaz aux mains d’un chef d’établissement qui n’en demandait pas tant, ou d’une direction d’école déjà au bord du burn-out (quand elle n’est pas en plein dedans). Une laisse que vous vous passez vous-même autour du cou, vous imposant d’effectuer au cours de l’année des remplacements de courte durée qui ramènent le professeur au rang de bouche-trou vaguement pédagogique, ou du soutien en collège alors que vous travaillez déjà en moyenne 43h par semaine dans votre école primaire. La récompense ? Un forfait qui vous permettra — peut-être — d’être payé en plus pour en faire encore plus — il paraît qu’il faut du monde pour la découverte des métiers en cinquième.
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