Archives de catégorie : Snalc

Le mot du président : le SNALC vous protège

Jean-Rémi GIRARD
Président national

Je suis très heureux et très touché d’être président du SNALC alors que nous fêtons les 120 ans de notre organisation et le 1 500e numéro de notre revue syndicale.

Le SNALC est une aventure unique. Dans un paysage syndical français marqué par une histoire très spécifique et organisé autour de grandes centrales, le SNALC joue la carte de l’indépendance, garantie par l’article 1er de ses statuts. Il ne vit que de vos cotisations. Il est professionnel sans être purement corporatiste. Son unique objet est la défense des conditions matérielles et morales des collègues. C’est sa boussole et sa seule raison d’être.

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Dépôt de bilan éducatif et faillite sociale

Il semble bien loin le temps des préparatifs des Jeux Olympiques, lorsque notre pays dépensait sans retenue pour impressionner le monde et démontrer son savoir-faire. La rentrée de septembre l’a brutalement ramené à la réalité, avec une dette nationale qui alimente toutes les discussions.

Pour réduire les dépenses de l’État, tous les moyens sont étudiés, mais la fonction publique est en ligne de mire, avec, au premier plan, l’Éducation nationale, qui compte 1 million d’enseignants, soit la plus grande entreprise de France. Cela fait des années que des abus, des dépenses superflues et, surtout, le rapport coût-bénéfice des agents de la fonction publique sont dénoncés.

S’il existe des dépenses inutiles et des abus dans l’Éducation nationale, il suffit de jeter un œil à la fiche de paie des professeurs des écoles pour comprendre que ces derniers n’en bénéficient aucunement. Bien au contraire, ils en paient souvent le prix. Pour le SNALC, les enseignants ne devraient pas être, encore une fois, les cibles de sacrifices supplémentaires, mais force est de constater que c’est précisément ce qui se passe.

Les récentes décisions au sein des instances académiques (mesures de carte scolaire, mise en place des PAS, suppression des BDFC …), justifiées par des besoins d’uniformisation ou d’amélioration du système, visent en réalité à réduire les coûts, et ce sont les enseignants qui en font les frais. Ainsi, les petits avantages propres à certains départements, comme des aménagements spécifiques facilitant la direction d’école, disparaissent. Partout, on élargit les missions, on réduit les décharges horaires, on ferme des postes, on ferme des classes ou on fusionne des écoles. Faire “plus avec moins” pour grappiller des ETP (équivalents temps plein) semble le nouveau mot d’ordre. Or, l’école est déjà au bord du dépôt de bilan éducatif et en pleine faillite sociale. Aujourd’hui, le désenchantement de la profession est tel que ce métier autrefois valorisant est devenu, en quelques décennies, l’un des moins attractifs, voire l’un des plus repoussants.

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Le mot du président : Respect pour les PE !

Traditionnellement, les professeurs des écoles sont jugés coupables d’être toujours en vacances et de ne pas travailler beaucoup. Grâce à l’investissement du SNALC, cette image d’Épinal s’estompe, même si elle n’a pas disparu tout à fait. Nous martelons dans tous les grands médias nationaux la réalité du terrain. Nous combattons les idées reçues avec des faits, des données chiffrées. Nous rappelons la crise actuelle des recrutements : a-t-on déjà vu un métier attractif manquer à ce point de candidats ? Et nous le voyons : ça fonctionne. Le SNALC n’oublie jamais que la bataille que nous menons pour la défense des personnels est aussi une bataille de l’opinion, et que marteler la question des salaires, des conditions de travail, est un élément important de ce combat. Car ce ne sont pas nos gouvernants qui vont d’eux-mêmes améliorer la situation, puisqu’ils ne font que la dégrader, ministre après ministre.

Dernier exemple en date : nous sommes désormais coupables d’être malades. À compter du 1er mars 2025, pour les fonctionnaires et les contractuels, les 3 premiers mois de l’arrêt maladie sont désormais indemnisés à hauteur de 90 % du traitement indiciaire. Or, les professeurs des écoles ont déjà tendance à ne pas s’écouter assez, et à ne pas écouter assez leur médecin. Beaucoup d’entre vous êtes déjà allés travailler alors que vous étiez malades, et qu’un arrêt maladie était légitime. Même plus besoin de nous culpabiliser : nous nous auto-culpabilisons, faisant passer l’accompagnement d’un élève ou le fait que nous savons que nous ne serons pas remplacés avant notre propre santé. Nous sommes poussés à cela par le stigmate du mot « absentéisme », dont le SNALC rappelle inlassablement le sens réel. Non, être malade, être en formation, encadrer un voyage scolaire, ce n’est pas être « absentéiste ».

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