Archives de catégorie : Snalc

Les vacances d’été, parenthèse de sérénité ?

L’année scolaire 2024-2025 s’est achevée dans une atmosphère lourde et étouffante : températures extrêmes dans les classes, remise en cause des rythmes scolaires, déploiement des PAS, fermetures de classes, pilotage « loi Rilhac », évaluations d’école stériles …

La sérénité a bel et bien disparu de nos écoles, de nos classes, de notre quotidien de professeur des écoles. Même à l’approche de la fin d’année, les sourires se sont effacés. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, la fête d’école, qui marquait l’arrivée du mois de juillet, du soleil et des vacances, suscitait un réel regain d’énergie chez les professeurs des écoles. Désormais perçue le plus souvent comme une contrainte (investissement, horaires, problèmes de sécurité etc.), la fête d’école, ou la kermesse, est parfois purement et simplement abandonnée par les équipes pédagogiques. Rien d’étonnant quand on sait le temps qu’un professeur consacre à l’école, bien au-delà de ses obligations réglementaires de service.

Combien de temps avons-nous encore donné cette année à l’école sans contrepartie ? Combien de réunions, de temps passé après la classe, de sorties, de voyages, d’attentes de parents retardataires, de convocations abusives émanant de l’institution ? Tous ces moments grignotent, jour après jour, notre vie privée déjà largement altérée par un stress professionnel grandissant.

Pour le professeur des écoles, il faut désormais faire sans cesse des concessions et fournir des efforts trop souvent à sens unique. Face aux défaillances d’un système responsable de l’échec scolaire, et pour maintenir un minimum de qualité dans une école constamment confrontée aux absurdités de réformes incessantes, l’enseignant n’a d’autre choix que de prendre sur lui et de s’adapter en permanence.

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L’inclusion scolaire autour de nous

La Convention des Nations Unies relative aux Droits des Personnes Handicapées a établi l’éducation inclusive en tant que droit en 2006 et approuve la création de mesures qui encouragent la scolarisation des enfants porteurs de handicap dans des établissements et écoles ordinaires. Comment ces élèves sont-ils pris en charge ? Que signifie « inclusion scolaire » à l’échelle européenne ? Le SNALC s’attarde sur le nombre d’élèves concernés réellement scolarisés en Europe et leurs conditions de scolarisation.

En 2023-24, 235 400 élèves en situation de handicap sont scolarisés dans le 1er degré et 232 850 dans le 2d degré, ce qui représente 438 250 élèves, soit 3 % des effectifs. Ils peuvent être scolarisés :

  • en milieu ordinaire,
  • en ULIS (cognitif, mental, langage, moteur, auditif, visuel, pluri handicap),
  • en UEMA et EEMA (autisme),
  • en DAR (dispositif d’autorégulation des émotions),
  • en IME (handicap intellectuel),
  • en IEM (handicap physique),
  • en ITEP (institut thérapeutique, éducatif et pédagogique),
  • en IES (handicap visuel ou auditif),
  • en EPEAP (polyhandicap).
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Le mot du président : les rythmes scolaires sont de retour

Jean-Rémi GIRARD
Président national

Une partie d’entre vous s’en souvient : Vincent Peillon, rythmes scolaires, semaines de 4 jours et demi. Des hectolitres de communication sur le bien-être de l’enfant, son rythme circadien et sa chronobiologie. Des experts en expertise venant asséner des constats fondés sur pas grand chose, que contredisaient les constats de l’expert d’en face, fondés sur pas davantage. Et au-milieu de tout cela, les professeurs des écoles, obligés de venir une demi-journée supplémentaire, d’accueillir des animateurs plus ou moins identifiés dans leur salle de classe, retrouvant leur matériel pédagogique dégradé (ou ne le retrouvant simplement plus). Le tout pour offrir des activités aux enfants pour boucher les trous, activités pas moins épuisantes que l’école, qui finirent souvent par être payantes, quand elles existaient.

Le SNALC avait été très clair dès le début, avait voté contre et, contrairement à de nombreux autres, n’avait pas changé d’avis en cours de route. Pour nous, ces nouveaux rythmes constituaient une dégradation des conditions de travail des personnels sans rien améliorer aux fameux rythmes des enfants, dont les journées ne sont pas plus courtes. En outre, la perte de la coupure du mercredi empêche de nombreuses communes d’y organiser des activités réellement de qualité. Si certaines villes, souvent parmi les plus peuplées, continuent sur ce schéma, la quasi-totalité des maires ont lâché l’affaire dès qu’ils en ont eu la possibilité. Le réalisme du SNALC, une fois encore, s’est vérifié.

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