Archives de catégorie : Snalc

Audience avec la ministre : le SNALC veut des actes

Le SNALC, syndicat représentatif à l’Éducation nationale, a été reçu ce 15 octobre par la ministre Anne Genetet.

Nous avons bien entendu mis l’accent sur la question budgétaire, qui montre bien que l’Éducation nationale est tout sauf une priorité pour l’actuel gouvernement. Nous avons aussi insisté sur la crise d’attractivité chez les professeurs et la nécessité d’un rattrapage salarial sans contrepartie, par exemple via une loi de programmation pluriannuelle. Le SNALC a rappelé, actualité à l’appui, le climat anxiogène avec une banalisation des violences et des rapports très tendus avec certains élèves et parents intrusifs.

Le SNALC, qui a souhaité que cette audience soit exclusivement consacrée aux conditions de travail et de rémunération des personnels, a prouvé la dévalorisation de nos métiers dans la société, l’absence de considération à notre égard, l’abandon médical dans lequel nous sommes laissés, ou encore la surcharge administrative qui s’est abattue sur nous, prenant sur ce point l’exemple des directions d’école.

Le SNALC a pris le temps d’aborder le dossier de l’École inclusive, gérée au rabais et sans considération pour le travail fourni par les personnels, devenue source de souffrance pour tous, souffrance qui ne fera que s’accroître si l’acte II annoncé se met en place. Nous avons bien entendu dressé le portrait de la précarité dans laquelle le premier employeur de France maintient nos 132 000 AESH, comme il le fait également pour nos 62 000 AED, en refusant notamment d’accorder à ces personnels un statut de la fonction publique.

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L’intersyndicale dépose une alerte sociale

Objet : Dépôt d’une alerte sociale par l’ensemble des organisations syndicales représentatives au Ministère de l’Éducation Nationale : FSU, UNSA, FO, CFDT Éducation Formation Recherche Publique, CGT Educ’Action, SNALC, Sud-Éducation

Madame la Ministre,

Alors que toutes les études internationales affichent le système éducatif français comme étant l’un de ceux où les inégalités scolaires se creusent et sont particulièrement marquées socialement, où les enseignants travaillent plus pour un salaire inférieur, où les classes sont chargées, le projet de budget 2025 présenté cette semaine par le gouvernement envisage des retraits d’emplois d’une ampleur dévastatrice.

Une ligne rouge est franchie : au moment où l’Ecole publique va mal, la seule réponse du gouvernement est de fermer des postes et donc de maintenir l’illusion qu’on peut faire mieux avec moins.

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Budget 2025 : une saignée monstrueuse pour l’Éducation nationale

Le SNALC a pris connaissance de ce que le gouvernement envisageait pour le projet de loi de finances 2025. Nous sommes au-delà du catastrophique : la « priorité » à l’École annoncée par le premier ministre dans son discours de politique générale s’est transformée en saignée. C’est notre ministère qui paie le plus lourd tribut aux errements budgétaires de nos dirigeants.

Malgré un art consommé du ministère pour dissimuler les baisses dans les graphiques, les indicateurs et les données de son dossier de presse, c’est bien un solde négatif de 2000 emplois qui est prévu pour l’Éducation nationale. Pire, ce sont en réalité plus de 4000 emplois d’enseignants (en équivalents temps plein) qui sont supprimés. Une honte absolue.

Le ministère, qui se réjouit visiblement de sa propre destruction, se félicite de créer 2000 emplois d’AESH, qui sont très loin de ce qui est nécessaire pour absorber la massification à très grande vitesse de l’école inclusive. Rappelons que, d’après les chiffres du ministère lui-même, on a créé moins de 6000 emplois d’AESH en 2024 pour… 45 000 élèves en situation de handicap supplémentaires. La dégradation continue du fonctionnement de l’École inclusive, source de souffrance pour les personnels comme pour les élèves, se poursuit donc.

Face à ce crachat jeté au visage de notre École et de ses personnels, dont les conditions de travail sont chaque jour plus dégradantes, le SNALC demande à la ministre de prendre ses responsabilités au sein du gouvernement. Il en appelle également à la représentation nationale, qui a la possibilité d’amender le projet de loi. Dans le cas où le budget serait présenté en l’état, ou maintiendrait des suppressions de postes, le SNALC demande aux députés et sénateurs qui croient encore en l’École de voter contre.