Archives de catégorie : Snalc

Le mot du président : Respect pour les PE !

Traditionnellement, les professeurs des écoles sont jugés coupables d’être toujours en vacances et de ne pas travailler beaucoup. Grâce à l’investissement du SNALC, cette image d’Épinal s’estompe, même si elle n’a pas disparu tout à fait. Nous martelons dans tous les grands médias nationaux la réalité du terrain. Nous combattons les idées reçues avec des faits, des données chiffrées. Nous rappelons la crise actuelle des recrutements : a-t-on déjà vu un métier attractif manquer à ce point de candidats ? Et nous le voyons : ça fonctionne. Le SNALC n’oublie jamais que la bataille que nous menons pour la défense des personnels est aussi une bataille de l’opinion, et que marteler la question des salaires, des conditions de travail, est un élément important de ce combat. Car ce ne sont pas nos gouvernants qui vont d’eux-mêmes améliorer la situation, puisqu’ils ne font que la dégrader, ministre après ministre.

Dernier exemple en date : nous sommes désormais coupables d’être malades. À compter du 1er mars 2025, pour les fonctionnaires et les contractuels, les 3 premiers mois de l’arrêt maladie sont désormais indemnisés à hauteur de 90 % du traitement indiciaire. Or, les professeurs des écoles ont déjà tendance à ne pas s’écouter assez, et à ne pas écouter assez leur médecin. Beaucoup d’entre vous êtes déjà allés travailler alors que vous étiez malades, et qu’un arrêt maladie était légitime. Même plus besoin de nous culpabiliser : nous nous auto-culpabilisons, faisant passer l’accompagnement d’un élève ou le fait que nous savons que nous ne serons pas remplacés avant notre propre santé. Nous sommes poussés à cela par le stigmate du mot « absentéisme », dont le SNALC rappelle inlassablement le sens réel. Non, être malade, être en formation, encadrer un voyage scolaire, ce n’est pas être « absentéiste ».

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Enseigner, un métier toujours moins attractif

Le SNALC accueille sans surprise les chiffres catastrophiques du nombre de candidats aux concours de l’enseignement de cette année, conséquence de l’incurie de gouvernements qui se suivent et se ressemblent.

La crise des recrutements se poursuit ; dans le second degré, elle s’aggrave même, avec près de 3 000 candidats en moins. Chez les professeurs des écoles, si le chiffre se stabilise, c’est à un niveau historiquement bas, puisque le nombre de candidats a spectaculairement baissé ces dernières années. Rappelons que le ministère prolonge désormais la période d’inscription aux concours afin de limiter la casse.

Le SNALC rappelle que cette grave crise a des conséquences majeures sur le système éducatif : recours massif et structurel à des personnels contractuels auxquels aucune formation réelle n’est donnée, y compris à l’école primaire, ou encore multiplication des absences de longue durée non remplacées.

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CSA ministériel du 17 janvier 2025 : déclaration du SNALC

Madame la ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Le SNALC a bien noté que, selon le premier ministre, « L’éducation est à sa place, la première ». Toutefois, il ne parlait que de l’ordre protocolaire, et non de la réalité de la politique éducative menée. Cette politique, impressionnante de constance malgré les changements de visages que nous constatons tous les trois mois environ, obtient des résultats tout aussi constants : ils sont, invariablement, nuls.

Le rattrapage salarial des enseignants, objectivement sous-payés par rapport au reste de la catégorie A dans la fonction publique d’État ? Nul. La prise en compte de l’école inclusive sur les conditions de travail et d’enseignement des collègues ? Nulle. Les résultats des réformes pédagogiques menées depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron ? Très nuls.

Vous arrivez dans un ministère en crise. Habituellement, le SNALC laisse le bénéfice du doute à la personne nommée aux responsabilités que vous occupez aujourd’hui, car nous jugeons les actes et non les personnes. Mais des actes, vous en avez déjà à votre actif — ou plutôt à votre passif — en tant qu’ancienne première ministre. Donc pour le SNALC, vous portez déjà une part de responsabilité dans la situation actuelle.

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