Archives de catégorie : Snalc

Le mot du président : l’école implosive

Jean-Rémi GIRARD

La question qui finit par se poser est la suivante : qui du système ou de ses personnels s’effondrera en premier ?

Les indicateurs sont clairs et disent tous la même chose : l’implosion est proche. Enquête « bien-être » aux résultats catastrophiques, hausse des incidents avec les élèves et avec les familles, crise des recrutements, difficultés structurelles dans la gestion de classe, sécurisation des bâtiments et des personnels non assurée, hausse des inclusions bien supérieure à celle des structures, dispositifs et moyens de cette inclusion. La crise est aujourd’hui structurelle. Et de quoi se préoccupe-t-on au ministère ? De labelliser les manuels scolaires. De multiplier les évaluations nationales. De changer (encore) les programmes et la place du concours. L’essentiel n’est plus assuré ? Vite, vite, occupons-nous de l’accessoire !

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Direction d’école et simplification administrative: compte-rendu du SNALC

Compte rendu du SNALC
Pour la DGESCO : 6 personnes, puis arrivée du DGESCO E. Geffray
Pour la DGRH : Alix Rimaud
Pour le SNALC : C. Gruson, secrétaire national du SNALC chargé du premier degré, et V. Mouhot, membre de la Commission SNALC 1er degré

Simplification administrative pour la direction d’école

  • La DGESCO va envoyer dans des écoles des techniciens pour vivre et « subir » le quotidien administratif d’un directeur d’école. Le but est de répertorier ce qu’il reste à améliorer.
  • Le ministère souhaite se focaliser sur deux aspects :
    – l’organisation des démarches et des procédures : les mails internes, les doublons ; les procédures multiples et variées qui engendrent une bureaucratisation à des fins de sécurité, comme pour les sorties et les voyages scolaires.
    – les systèmes informatiques au sens large (Onde, Affelnet, etc.)
  • Une version 2 d’Onde est actuellement testée : sa base est nationale et non plus académique, ce qui facilite notamment la recherche des élèves qui ont déménagé et changé d’académie. Sa généralisation est prévue pour décembre 2025.
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Formation initiale : au pas de course et droit dans le mur

Ce lundi 6 mai, le SNALC et les autres organisations représentatives étaient reçues, en présence de la ministre, pour enfin échanger la réforme de la formation initiale des professeurs. Cette réunion, qui s’est tenue sans document, ouvre une phase de concertation qui se conclura le 21 mai (!) par un CSA ministériel pour un début de mise en œuvre à la rentrée prochaine. Bref, encore une parodie de dialogue social menée au pas de charge avec un projet déjà largement bouclé, mais plein à craquer de problèmes et d’incohérences.

La méthode est, pour le SNALC, tout à fait inacceptable. Hélas ! Le fond de la réforme présentée contient des éléments tout aussi inacceptables. En effet, comme les réformes précédentes, celle-ci mélange diplôme, formation et recrutement, ce qui va encore créer des horreurs.

Ainsi, le SNALC s’oppose :

  • à l’obligation de rester cinq années dans l’Éducation nationale sous peine de devoir rembourser les 900 euros mensuels d’indemnité perçus lors de l’année de M1 – car oui, on est passé de 1 400 à 900 euros mensuels ;
  • à l’obligation de passer un Master « ENSP » une fois le concours obtenu, plutôt que de laisser le choix du master. Pour le SNALC, on va empêcher les professeurs de se diriger vers la recherche ou vers l’agrégation ;
  • à la logique des « fast track » dans le premier degré qui mettra en concurrence et en rupture d’égalité des candidats issus de licences disciplinaires ayant l’obligation de passer l’intégralité du concours et des candidats issus d’une licence ad hoc (LPPE) pouvant être dispensés de l’ensemble des épreuves écrites.
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