Archives de catégorie : Snalc

Grève sanitaire : un cri d’alerte des écoles et des collèges

La journée de grève à laquelle participait aujourd’hui le SNALC s’est conclue de la façon attendue : plutôt suivie dans les écoles, très suivie dans les collèges, et peu suivie dans les lycées, notamment dans ceux ayant obtenu des allègements d’effectifs depuis ce lundi.

Pour le SNALC, cette grève montre deux choses.

La première, c’est que lorsqu’on nous écoute, on peut améliorer les choses. Ainsi, les aménagements dans les lycées sont réellement bien accueillis partout où ils ont pu être mis en place. Et pourtant, l’impréparation du ministère quant à la mise en œuvre de son propre plan de continuité pédagogique était flagrante, malgré les nombreuses alertes du SNALC. Heureusement, les équipes réussissent en des temps records à mettre sur pied des fonctionnements certes imparfaits, mais qui permettent d’éviter le décrochage et de poursuivre un enseignement de qualité, le tout en limitant fortement le brassage et en sécurisant bien davantage que la semaine dernière l’ensemble des espaces de nos lycées.

La seconde, c’est que le protocole pseudo-renforcé est toujours aussi inapplicable et insensé dans beaucoup d’écoles et dans la plupart des collèges. Les collègues l’ont clairement fait savoir aujourd’hui.

Lire la suite

États généraux du numérique : où est le tiers état ?

Le compte rendu du SNALC

Le premier jour des états généraux du numérique aura vu se succéder une foule d’interlocuteurs tous plus passionnants les uns que les autres.

L’UNESCO s’exprima, suivi du secrétaire général de l’OCDE, suivi lui-même d’un membre du Conseil de l’Europe. Car ils sont « les grands témoins » du futur du numérique dans l’enseignement. Ne riez pas. Non, vraiment. Ne riez pas. Attendez au moins quelques lignes.

Un propos fut particulièrement marquant. Il fut prononcé par le secrétaire général de l’OCDE. Vous savez, l’organisme qui évalue les systèmes éducatifs à travers PISA. En substance, ce brave homme nous expliqua que dans les pays où il y a eu un investissement massif dans le numérique à l’école, les résultats au test PISA ont baissé. Ils sont même moins bons que dans les pays où l’on n’utilise pas le numérique. Jusque-là, le SNALC ne fut pas étonné. Mais la conclusion tirée par cet homme d’importance est que cela est dû au manque de formation des enseignants qui n’ont pas su tirer profit de cette nouvelle technologie.

On le voit : très tôt dans ces états généraux, la barre était placée à une hauteur impressionnante.

Après ces témoignages, les débats s’ouvraient sur les cinq axes de réflexion des états généraux.

Lire la suite

Puisque notre ministre est défaillant, prenons nos responsabilités

Le SNALC fait le constat que notre propre ministre nous met, personnels de l’Éducation nationale, dans une situation intenable à partir de lundi. Le choix contraint dans lequel il nous a enfermés, c’est soit celui de la soumission à un protocole sanitaire « dans la mesure du possible », qui n’est ni fait ni à faire, et dont les rares nouvelles mesures sont souvent inapplicables ; soit la mise au pilori en place publique et médiatique si nous osons nous opposer. Le ministre peut bien ne pas tenir les engagements qu’il a pris publiquement au printemps sur les « groupes restreints » d’élèves et qu’il a fait mettre par écrit en juillet (dans le plan de continuité pédagogique) : il sait et nous savons tous que la lutte sur le plan de la communication est inégale entre lui et nous.

Le SNALC refuse pourtant de se laisser enfermer.

Puisque notre ministre est défaillant, il appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à prendre les décisions que le ministre refuse de prendre pour protéger personnels, élèves et familles, dans le cadre des prérogatives de chacun (IEN, directeur d’école, chef d’établissement).

Par exemple, pour les collèges et les lycées, le SNALC appelle chaque chef d’établissement à se saisir de l’article R421-10 du code de l’éducation, qui indique qu’il « prend toutes dispositions, en liaison avec les autorités administratives compétentes, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, l’hygiène et la salubrité de l’établissement ». Un chef d’établissement peut donc pallier la défaillance ministérielle et mettre en place un accueil par demi-classes ou groupes à effectifs réduits, avec alternance sur la journée ou la semaine.

Lire la suite