Archives de catégorie : Snalc

Formation initiale : au pas de course et droit dans le mur

Ce lundi 6 mai, le SNALC et les autres organisations représentatives étaient reçues, en présence de la ministre, pour enfin échanger la réforme de la formation initiale des professeurs. Cette réunion, qui s’est tenue sans document, ouvre une phase de concertation qui se conclura le 21 mai (!) par un CSA ministériel pour un début de mise en œuvre à la rentrée prochaine. Bref, encore une parodie de dialogue social menée au pas de charge avec un projet déjà largement bouclé, mais plein à craquer de problèmes et d’incohérences.

La méthode est, pour le SNALC, tout à fait inacceptable. Hélas ! Le fond de la réforme présentée contient des éléments tout aussi inacceptables. En effet, comme les réformes précédentes, celle-ci mélange diplôme, formation et recrutement, ce qui va encore créer des horreurs.

Ainsi, le SNALC s’oppose :

  • à l’obligation de rester cinq années dans l’Éducation nationale sous peine de devoir rembourser les 900 euros mensuels d’indemnité perçus lors de l’année de M1 – car oui, on est passé de 1 400 à 900 euros mensuels ;
  • à l’obligation de passer un Master « ENSP » une fois le concours obtenu, plutôt que de laisser le choix du master. Pour le SNALC, on va empêcher les professeurs de se diriger vers la recherche ou vers l’agrégation ;
  • à la logique des « fast track » dans le premier degré qui mettra en concurrence et en rupture d’égalité des candidats issus de licences disciplinaires ayant l’obligation de passer l’intégralité du concours et des candidats issus d’une licence ad hoc (LPPE) pouvant être dispensés de l’ensemble des épreuves écrites.
Lire la suite

Formation initiale : Macron 2 contredit Macron 1

Le président Macron a annoncé ce vendredi 5 avril la création d’une licence préparant à l’enseignement dans le premier degré, le passage des concours de recrutement des professeurs et assimilés à la fin de la licence, et la création d’un Master d’enseignement.

Le SNALC l’a toujours dit – et nous le disions déjà lorsque les précédents gouvernements Macron s’évertuaient à reculer le concours, contre notre avis : le concours à Bac+3 est une bonne chose. Cela peut être un levier pour lutter contre le manque d’attractivité de notre métier. Un levier, mais qui n’est rien à côté de la revalorisation salariale que nous demandons depuis plusieurs années.

Le SNALC est également favorable à la création d’une licence préparant au professorat des écoles, comme nous avions été favorables à la création des parcours préparatoires au professorat des écoles (PPPE). Nous le sommes d’autant plus qu’elle n’empêche pas les licences disciplinaires.

Enfin, le maintien d’un niveau master était important pour le SNALC. Il ne faudrait pas qu’un concours plus tôt dans les études soit un prétexte pour ne pas revaloriser nos métiers.

Toutefois, le SNALC s’oppose fermement à l’obligation de passer par le Master MEEF. En imposant cette spécialité, le président va enfermer les professeurs. Ils ne pourront pas poursuivre des parcours de recherches dans leur domaine – sauf en sciences de l’éducation… – ni ne pourront préparer correctement l’agrégation s’ils le désirent.

Lire la suite

Mouvement intra-départemental dans le premier degré

Les textes

La mobilité des personnels enseignants du premier degré est régie par les Lignes Directrices de Gestion (LDG) relatives à la mobilité, parues au BO spécial n°6 du 28 octobre 2021. Chaque département possède sa propre circulaire mouvement intra-départemental (ou son propre guide mobilité), s’appuyant sur les LDG académiques. Un certain nombre de critères comme le barème, le nombre et le type de vœux ou les bonifications obéissent à des déclinaisons départementales. La gestion calendaire du mouvement intra-départemental, même si elle tend à s’uniformiser sur le territoire, est également laissée à l’appréciation des DSDEN. Les informations qui suivent sont donc indicatives et générales. Il est impératif de se référer à la circulaire mouvement de son département d’exercice ou de son département d’accueil à la rentrée scolaire suivante, en cas de mutation interdépartementale, avant d’émettre des vœux.

Les participants obligatoires ou non obligatoires

La participation au mouvement intra-départemental est ouverte à tous les PE, titulaires ou non, à l’exception de ceux affectés sur un poste POP pendant leur période de stabilité obligatoire de 3 ans.

Si certains y participent juste par envie et/ou besoin de changer d’affectation, d’autres se trouvent dans l’obligation d’y participer. Il s’agit essentiellement des PE dont le poste à titre définitif a fait l’objet d’une mesure de carte scolaire, des entrants dans le département suite au mouvement interdépartemental, des titulaires affectés à titre provisoire durant l’année précédente, des PE qui reprennent leurs fonctions à la suite d’une réintégration (après détachement, disponibilité ou congé de longue durée), des PE ayant perdu leur poste à la suite d’une période de congé parental et des PE stagiaires titularisables au 1er septembre suivant.

Perdre son poste au mouvement : les principales situations

Lire la suite