Archives de catégorie : Snalc

Rentrée 2019 : entre stress et traumatisme

La rentrée de 2019 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Les professeurs, comme bon nombre de personnels non enseignants, sont encore marqués par le traumatisme des derniers mois : réformes des lycées et du bac imposées, répression et pressions, réforme de la fonction publique, violence et mépris (opinion, politiques) contre les enseignants, 2eme HSA imposée, communauté éducative marquée par une vague de suicides médiatisés…

La liste est longue.La souffrance, le traumatisme et le stress générés par cette accumulation n’ont pas disparu pendant la période estivale. Un indice qui ne trompe pas : les nombreux témoignages de collègues sur les réseaux sociaux, même en juillet et août ; des professeurs qui font part de leurs craintes, leur amertume, leur colère..
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Obligation d’instruction et assiduité en maternelle

La rentrée scolaire 2019 sera essentiellement marquée dans le premier degré par l’instruction obligatoire à partir de 3 ans. En préparation des Assises de la Maternelle, le SNALC avait déjà demandé un aménagement de la scolarisation pour les petites sections l’après-midi et salue aujourd’hui l’adoption de cet amendement. Cependant, la précipitation de la mise en place de cet aménagement risque de poser des problèmes dans certaines écoles dès les premiers jours de septembre

En effet, les modalités d’application transmises par la DGESCO dans une note du 26 juin avant la parution du décret sont arrivées dans les DSDEN une semaine avant les vacances d’été et nombre d’écoles n’ont pas reçu cette note. La transmission de ces informations aux directeurs par les IEN à la prérentrée ne laisse que très peu de temps aux directeurs justement, qui serviront d’intermédiaires entre les parents et l’inspection. La note insiste pour que la décision finale aille dans le sens de la demande des parents. Le SNALC, reçu par le DGESCO ce 20 août, a alerté sur des points qu’il espère voir précisés avant la rentrée.

Si les critères de refus par le directeur ne sont pas détaillés ou listés dans la note, il n’est pas impossible que pour des raisons éducatives ou des raisons de sécurité, le directeur soit exceptionnellement amené à donner un avis défavorable. Dans ce cas de figure, en attendant l’avis de l’IEN, la demande des parents serait temporairement rejetée. Nous pouvons donc nous inquiéter de la réaction des parents à l’égard du directeur. Comment vont-ils accepter qu’il y ait deux poids deux mesures dans le traitement des demandes au sein d’une même école ?
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Les professeurs des écoles amèrement récompensés

Ce n’est pas sans une certaine appréhension que les enseignants du premier degré vont commencer cette année scolaire 2019.

Alors que la loi pour une École de la confiance, ou encore la loi de transformation de la fonction publique ne donnent vraiment pas le sourire, une nouvelle réforme à venir inquiète le SNALC. Cette réforme risque d’avoir un impact bien plus grave sur le moral déjà si bas des professeurs des écoles.

Depuis plus de vingt ans, l’enseignant du premier est degré épuisé de devoir remettre systématiquement en question ses pratiques et ses habitudes de travail pour répondre aux exigences des réformes incessantes.

Il est harassé par d’innombrables lectures en tout genre : vade-mecum, chartes, guides, notes de service, circulaires censées expliquer clairement les nouvelles règles et orientations.

Il est consterné par les mises en place dans la précipitation de nouvelles procédures instables et problématiques, qui semblent ne pas avoir été suffisamment testées au préalable, comme le mouvement des personnels.

Il est fatigué de devoir expliquer aux parents le bon sens d’orientations ministérielles dont il n’est pas lui-même convaincu.

Sans cesse culpabilisé, il est excédé de devoir faire face à des situations qui dépassent de très loin les compétences initialement requises pour son métier de professeur. Devoir satisfaire des missions de plus en plus exigeantes sans avoir forcément les explications, les outils ou le matériel adéquats devient pesant.

Face à cette situation, le discours élogieux du ministre à l’égard des enseignants à chaque début d’année n’instaure plus la confiance. Les mots ne suffisent plus pour compenser le ras-le-bol et la saturation des professeurs des écoles, pour redonner du sens à leur métier ou pour revaloriser l’image de la profession.
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