Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les élus,
« Ce n’est pas un mode d’action convenable » ; il ne faut pas « prendre les élèves en otage ». Voici quelques expressions qu’utilise Monsieur le Ministre pour réagir à l’appel intersyndical à la grève le 17 juin prochain. Il distingue ainsi les bonnes et les mauvaises façons de s’opposer à sa politique. Une petite manifestation un mardi d’octobre ou une déclaration liminaire en début de réunion, c’est poli. Mais une grève le premier jour des épreuves écrites, c’est indécent. C’est en réalité moins indécent que de nous comparer à des preneurs d’otage.
Cette grève n’est pourtant pas apparue un beau matin : le SNALC avait prévenu depuis longtemps. Nous nous sommes fait fort, depuis l’arrivée du ministre à son poste, de remonter fidèlement les attentes des collègues, d’analyser en profondeur les points d’intérêt mais également les failles béantes de la politique mise en oeuvre. Le résultat est là, et il est sans appel. Les discussions sur les réformes pédagogiques se limitent à des bouts de chandelle, sans que jamais le coeur même des projets puisse être remis en question. Conserver trois spécialités en terminale ? C’est non. Eviter les mixages ingérables de publics dans les lycées pro ? C’est non. Prendre le temps de mettre en place les programmes ? C’est toujours non.
S’ajoutent à cela les deux lois du moment : la mal nommée loi « école de la confiance », et la loi fonction publique qui constitue une attaque sans précédent contre les fonctionnaires et leurs syndicats.
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